On peut lire dans la dépêche de l’APA que des personnalités publiques et politiques, des diplomates, des représentants de milieux scientifiques, des dirigeants d’organisations non gouvernementales et des membres de partis politiques de l’Union indépendante des Comores, « qui souffre des politiques néocoloniales de la France, ainsi que de Mayotte, une île des Comores occupée par la France, se réuniront à Bakou ».
Des invités qui participeront également à la projection du court-métrage intitulé « Mayotte: l’île de la mort », animée par Abbas Abbasov, directeur exécutif du groupe de l’initiative de Bakou, un représentant de la chaîne “CBC TV” qui a participé à la production du film.
Il est précisé que le film illustre clairement la disparité des niveaux de vie entre les habitants de Mayotte, qui vivent dans la pauvreté, et les riches colons français qui ont été réinstallés de France.
De la provoc’
Suspectée, l’ingérence de l’Azerbaïdjan dans les relations régionales, afin d’attiser une nouvelle fois le feu, est donc confirmée. La description de la situation retransmise par le film n’est pas une simple méconnaissance de la situation, mais une intention de pervertir la réalité de migrants fuyant la pauvreté dans laquelle les dirigeants comoriens maintiennent leur population. On ne connaît pas encore les noms des « représentants de Mayotte » qui y seront présents.
On peut voir cette conférence comme une réponse de la condamnation par Emmanuel Macron il y a un an des frappes ordonnées par les autorités azerbaïdjanaises sur les villes du Haut-Karabakh, où vivent 120.000 Arméniens, qui avaient tué des civils, appelant à « une cessation immédiate de l’offensive ».
Des Arméniens, qui, pour le coup, « souffrent de politiques néocoloniales » de l’Azerbaïdjan, pour reprendre les éléments de langage de ce pays russe indûment occupé…
Anne Perzo-Lafond