Les élèves de Terminale ont reçu leur première proposition d’admission de la plateforme d’orientation Parcoursup ce jeudi 30 mai. Victoire pour les uns, déception pour les autres, mais la Déléguée Régionale Académique à l’Orientation et à l’Information (DRAIO), accompagnée de l’équipe du Pôle Parcoursup du Rectorat se sont rendus au lycée de Petite-Terre à Pamandzi pour les rassurer et les conseiller dans la suite de leur orientation. « Tous les ans, nous nous rendons dans l’un des lycées de l’île afin d’orienter les élèves. Cette année, nous avons souhaité changer un peu de la zone Mamoudzou, c’est pourquoi nous sommes venus ici », explique Sylvie Malot. Cette unique visite a donc, en quelque sorte, « valeur d’exemple » pour les élèves des autres établissements, si tant est qu’ils suivent les reportages effectués sur le sujet par les différents médias de l’île. « Malheureusement, nous ne pouvons matériellement pas nous rendre dans tous les lycées », déplore la DRAIO.
Son équipe et elle ont donc fait une intervention dans certaines classes de cet établissement choisi pour conseiller les élèves sur la suite de leur orientation. « Sur Parcourssup, chaque élève fait 10 vœux, mais tous ne sont pas forcément acceptés dans l’établissement d’enseignement supérieur qu’ils avaient choisi en priorité », explique la DRAIO. « Nous leur conseillons donc de choisir systématiquement l’établissement qui a accepté leur candidature de manière à ce qu’ils ne se retrouvent pas « sans rien » à la rentrée prochaine. En faisant cela, ils s’assurent d’avoir au moins une formation et ils doivent savoir qu’ils ont encore une chance d’obtenir leur choix prioritaire puisqu’ils sont mis sur liste d’attente et que les désistements, dûs à des changement d’avis des élèves retenus de prime abord, sont en général nombreux », détaille-t-elle.
Ouverture de la « phase complémentaire » dès ce lundi
Les commissions d’examen des vœux des établissements d’études supérieures choisissent les élèves en fonction de leurs résultats scolaires, bien sûr, mais également de leur lettre de motivation et de leur « profil ». Après la première proposition d’admission, les élèves bénéficient d’un laps de temps, appelée « phase complémentaire », qui s’étend jusqu’au 10 juillet pour changer d’avis et donc permettre des permutations, rendant ainsi espoir à ceux qui n’ont pas obtenu de réponse favorable à leur vœu prioritaire. « Pendant le Bac (du 16 au 23 juin cette année), le processus est suspendu pour permettre aux élèves de se concentrer à 100% sur leur examen », précise Sylvie Malot.
Les élèves avaient jusqu’à ce dimanche pour répondre favorablement à leur première proposition d’admission. La « phase complémentaire » débute quant à elle le 11 juin prochain. Quid des élèves qui n’ont été accepté nulle part ? « Dans ce cas-là, les jeunes peuvent solliciter la commission d’accès à l’enseignement supérieur, chargée de leur recommander une formation où ils seraient susceptibles d’être acceptés ou de trouver pour eux des dispositifs leur permettant d’être accepté l’année prochaine, comme les « classes passerelles » par exemple. L’année dernière 500 élèves ont sollicité cette commission et elle a trouvé une solution pour chacun d’entre eux », assure la DRAIO. Les élèves dans l’impossibilité de solliciter cette commission d’admission pur x raison peuvent encore se tourner vers la Mission Locale ou tenter d’entrer directement dans la vie active.
Des élèves plus ou moins satisfaits de leur première proposition d’admission
Naisdini, jeune homme de 17 ans, élève de Terminale Générale scientifique, est ravi de la première proposition d’admission de la plateforme Parcoursup, car son premier vœu a été accepté. Dès septembre, direction l’INSA (école d’ingénieur) de Rouen en Normandie, région où vit une partie de sa famille. « J’ai voulu intégrer une école située non loin de là où habite ma famille pour faciliter mon acclimatation au changement », déclare-t-il. Un peu plus de déception pour Maena, 18 ans, qui n’a pas été admise à la DN-MADE, la formation de 3 ans préparatoire aux écoles d’architecture d’intérieur. « Mais je savais que c’était très sélectif et j’ai été acceptée dans plusieurs licences d’information et de communication, une branche qui m’intéresse également », tempère-t-elle. Quant à Yousra, elle n’a pas été acceptée à l’IFSI (école d’infirmière) de La Réunion, où réside sa soeur, mais attend toujours la réponse de l’IFSI Mayotte. Elle a été prise en revanche dans une licence de sciences sociales axée santé sur l’île Bourbon, mais espère encore une réponse positive de l’IFSI Mayotte puisque son rêve reste de devenir infirmière, un métier dont Mayotte a tant besoin !
Nora Godeau