« Aujourd’hui vous recevez votre brevet de jeunes sapeurs-pompiers qui récompense les efforts que vous avez fournis pendant ces trois ans passés avec moi. Mais sachez que ce n’est que le premier pas et qu’un long chemin est encore à parcourir si vous voulez un jour devenir pompiers professionnels ou pompiers volontaire ! », a affirmé le capitaine Barnabé Polonet, le pompier volontaire qui a formé les 27 jeunes collégiens de Dembeni aux premières notions du métier de pompier à raison d’1h par semaine pendant 3 ans, de la classe de 5ème à celle de 3ème. C’est à l’initiative de ce capitaine lui-même, également professeur dans l’établissement, que cette classe a été créée, grâce à une convention signée entre le Rectorat, l’Union départementale des Pompiers et le SDIS.
Si cette formation a pour but de donner le goût de ce métier aux collégiens, elle sert aussi, et peut-être même surtout, à renforcer la notion de citoyenneté des jeunes. Elle suit en effet les normes nationales, car, si c’est la première promotion de JSP (Jeunes Sapeurs-Pompiers) à Mayotte, cette formation existe depuis déjà des années dans les autres départements français. Fier de ses élèves « qu’il a vu grandir et progresser pendant 3 ans », le capitaine Polonet les a félicités pour la réussite de cette première étape, mais il a également insisté auprès d’eux sur l’importance de « soutenir leurs efforts dans le temps » car cette attestation n’est « qu’un début sur le chemin de la citoyenneté ».
Les collégiens ravis de leur formation !
La sélection a été rude il y a 3 ans pour déterminer les 28 collégiens qui ont intégré cette première classe de JSP (un seul élève n’a pas obtenu l’attestation). Le collège de Dembeni a fait passer les sélections à environ 600 candidats à la fin de leur année de 6ème. Il s’agissait d’épreuves sportives (sprint, natation, corde), mais aussi d’épreuves écrites pour déterminer leur niveau en français. Si certains ont passé ces épreuves sans vraiment savoir à quoi elles ouvraient à l’origine, tous sont sortis ravis de leur formation et avec une appétence pour ce métier dont la plupart ignoraient la nature exacte. « J’ai passé ces épreuves sans savoir ce que c’était, juste parce que c’était des choses que je savais faire, mais maintenant ça m’a donné envie d’être pompier professionnel plus tard ! », nous confie Hadidja, 15 ans. « Moi je savais ce que c’était parce que j’avais fait du secourisme en 6ème et j’avais vraiment envie de découvrir le métier de pompier ! », affirme quant à elle Dhafiati, 14 ans, qui souhaite plutôt se tourner vers les pompiers volontaires plus tard.
« A présent, il appartient à ces jeunes de faire les démarches pour s’engager auprès des pompiers-volontaires s’ils le désirent. Le SDIS a mis en place un système de tutorat qui leur permet de le faire dès le début de la prochaine année scolaire », a expliqué le capitaine Polonet. Ce dernier a également tenu à remercier les sponsors de la formation et tout particulièrement Carla Transport Balthus qui a « mis des bus à leur disposition dès que la classe avait besoin de se déplacer sur le terrain ».
N.G