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mardi 28 janvier 2025

Garde à vue prolongée jusqu’à ce samedi soir pour le maire de Koungou et son DGS

Dès ce vendredi matin Assani Saindou Bamcolo et son Directeur Général des Services Alain Manteau étaient placés en garde à vue. Elle a été prolongée jusqu’au samedi 13 avril au soir. Il leur est reproché un délit de favoritisme, des détournements des fonds publics, une prise illégale d’intérêt, « et le recel de toutes ces infractions », nous indique le procureur Yann Le Bris joint au téléphone.

Il s’agit une nouvelle fois de soupçons d’irrégularité dans la passation des marchés publics. La commune de Koungou avait en effet été pointée par la Chambre régionale des comptes (CRC) pour un saucissonnage des marchés, c’est-à-dire leur fragmentation afin qu’ils n’atteignent pas la somme de 40.000 euros à partir de laquelle un appel d’offre est obligatoire. « L’examen d’un échantillon significatif de marchés passé par la commune a révélé des procédures peu respectueuses de la règlementation en matière de commande publique », avait révélé la CRC, permettant de détourner la règlementation en vigueur et de faire bénéficier tel ou tel chef d’entreprise. C’est pour cette même raison que le maire de Boueni avait été placé en garde à vue en février dernier.

Vers une procédure rapide

La mairie de Koungou

Était également reproché dans le même rapport de la CRC la perception « à tort » par le personnel de direction de sommes indues, notamment par le DGS. Les deux gardes à vue ne sont pas uniquement liées à l’avis de la CRC nous rapporte le procureur, « elles sont également le fruit d’une enquête qui était déjà menée sur la période 2018-2023 ».

Gardes à vue qui ont donc été prolongées jusqu’au samedi soir, « les enquêteurs ont encore beaucoup de questions à poser », et ne débouchera pas forcément sur une mise en examen, selon une démarche qu’avait déjà énoncé Yann Le Bris, « je récupèrerai le dossier pour déboucher sur une éventuelle convocation par Officier de Police Judiciaire afin de l’affaire soit jugée dans des délais raisonnables. »

Il s’agit d’éviter les jugements cinq ans après les faits reprochés, comme ce fut le cas pour l’affaire Zaidani le mois dernier.

Assani Saindou Bamcolo est également président de la Communauté de communes du Nord de Mayotte, et fut à la tête du SIDEVAM 976.

Anne Perzo-Lafond

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