« Nous allons positionner un « rideau de fer sur l’eau » en mobilisant des moyens technologiques nouveaux, comme les drones marins, deux avions de surveillance des eaux territoriales, et une multiplication par deux de la présence maritime française dans le Canal du Mozambique », indiquait le ministre de l’Intérieur le 11 février 2024 lors de son passage à Mayotte. Depuis, aucune autre précision n’a été donnée.
Le préfet François-Xavier Bieuville a rassuré les médias, « nous allons communiquer sur ce sujet dans les prochains jour ». En attendant, des informations sont distillées ça et là par plusieurs confrères. On se souvient de l’hypothèse émise par nos confrères de zinfos974 de l’arrivée de radars à ondes de surface avec des capacités de détection au-delà de l’horizon. C’est maintenant le site L’informé qui dévoile un « arsenal anti-migrants » sous la plume de Antoine Hasday, journaliste indépendant, collaborateur d’Africa Intelligence et du Monde entre autres.
Drones, caméras et capteurs
Dans un résumé de l’article, OpexNews fait état en premier lieu d’utilisation de drones aériens de surveillance maritime, qui pourraient être déployés depuis différentes plateformes en mer. On pense aux intercepteurs, aux vedettes de la gendarmerie maritime. Ou à terre, et là, on pourrait imaginer que l’îlot Mtsamboro, le plus proche d’Anjouan, puisse servir de base. Une demande de la population qui n’a jamais été satisfaite jusqu’à présent. Le média indépendant axé sur la connaissance de l’industrie de défense évoque des tests menés en 2023 à Mayotte par la société DiodonDrone. Des drones hélicoptères sont également mentionnés.
Pour améliorer la détection d’arrivée de kwassa, le ministère de l’intérieur pourrait envisager des caméras mobiles de surveillance terrestre, autonomes en énergie et capables de détecter les mouvements de véhicules et de personnes, mais aussi des jumelles de vision nocturne adaptées à l’environnement maritime et tropical.
Sont également évoqués des capteurs de détection acoustique par hydrophones, il s’agit notamment de différencier les kwassas de simples pêcheurs.
Enfin, pour coordonner le tout, un centre de commandement et de contrôle dédié à la surveillance maritime serait déployé.
A.P-L.