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Plusieurs arrestations suite à des nuits de violences la semaine dernière à Combani

Le calme semblait être revenu ce week-end dans le village de Combani après un déchainement d’une rare violence dans la nuit de mercredi à jeudi. Près d’une vingtaine de véhicules avaient été incendiés ou vandalisés par plusieurs dizaines d’individus venus de Miréréni, selon les premiers éléments de l’enquête.

« La nuit de jeudi à vendredi a été calme. Nous ne connaissons pas pour l’instant l’origine de ce déchainement de violence. Il y a toujours eu des rivalités entre jeunes mais jamais avec des affrontements de cet ordre, déplore Issilamou Hamada, le maire de la commune de Tsingoni. Des jeunes de Miréréni sont venus à Combani pour brûler et casser des voitures », explique-t-il.

Aussi, les gendarmes de la brigade de Sada ainsi que des forces de l’ordre mobiles étaient intervenus en nombre et s’étaient déployés massivement dans la commune afin de ramener le calme. « Les gendarmes sont arrivés vers 2 heures du matin sur les lieux. Au total ce sont 20 véhicules qui ont été vandalisés, quatre voitures entièrement calcinées et seize autres dégradées avec des vitres brisées ou légèrement incendiées », fait-on savoir du côté de la gendarmerie.

Un couvre-feu pendant une semaine

Les gendarmes ont mené une vaste opération dans les quartiers d’habitats informels (Photo : GN)

Face à des événements d’une telle ampleur, le maire de Tsingoni a décidé d’instaurer un couvre-feu général pour tout le monde pendant une semaine. « Il y avait déjà un couvre-feu pour les mineurs… Je l’ai élargi à l’ensemble de la population sur la zone concernée par les violences et les actes de délinquance, à savoir de 22h à 5h, indique l’édile. Il faut que les choses reviennent dans l’ordre et calmer les gens ». En effet, en représailles, des jeunes de Combani sont allés à Miréréni dans la nuit de jeudi à vendredi afin de brûler un banga. Il y aurait eu un individu blessé à coup de parpaing. Le maire, quant à lui, appelle au calme et a organisé une réunion avec la population vendredi après-midi afin de rencontrer d’une part les parents mais aussi tenter d’apaiser les tensions.

« J’espère qu’il n’y a pas d’adultes derrière ces actes de violence… Nous allons mettre la pression pour que les voyous soient arrêtés rapidement et menés devant la justice. Il faut calmer les choses et rassurer la population ». Selon le maire ce serait plusieurs dizaines de jeunes qui auraient saccagé le village de Combani. « Ces jeunes-là sont incontrôlables ! C’est sans doute une autre génération car certains avaient fait de la prison auparavant, nous verrons bien… La police municipale fait un travail d’identification afin de retrouver les délinquants qui ont mis à sac ce quartier de Combani ». Aussi, la gendarmerie a mené, vendredi matin dès l’aube, une vaste opération mobilisant de nombreuses forces de l’ordre dans les quartiers d’habitats informels ce qui a entrainé l’interpellation de 5 individus le jour-même.

Le maire de Tsingoni, Issilamou Hamada, appelle la population à rester calme (DR)

Un brin nostalgique le maire de Tsingoni constate que depuis maintenant quelques temps la délinquance s’installe de plus en plus dans sa commune. « Il y a 10 ans on vivait bien, il n’y avait pas tous ces problèmes, même si les rivalités existaient déjà. Depuis 2020, il y a une forte montée de la violence et de la délinquance. Aussi j’appelle la population à garder son calme afin qu’il n’y ait pas de représailles », indique-t-il.

Enfin la gendarmerie fait savoir qu’il n’y a pas de « zone interdite » pour elle. « Quotidiennement nous percutons l’adversaire au cœur de sa zone de repli… Nous rencontrons aussi dans ces mêmes zones entremêlées des populations passives ou captives de la population délinquante, toutes installées dans des zones d’habitats informels qui sont une entrave majeure à notre action de pacification », insiste le numéro 2 de la gendarmerie de Mayotte, le colonel Olivier Casties.

B.J.

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