Les autorités comoriennes ont à peu près 24 mois pour mobiliser les infrastructures essentielles à l’organisation des Jeux des îles de l’Océan indien (JIOI Comores 2027).
Si le Conseil international des jeux (CIJ) a noté avec satisfaction les garanties émises par la partie comorienne notamment sur les délais de mobilisation des sites sportifs, le pays est toutefois loin de rassurer l’opinion quant à sa capacité à être dans les délais en termes d’infrastructures. « Nous devons commencer dès maintenant. Il y a beaucoup de choses à faire. Les infrastructures, l’accueil, les formations, les équipes d’encadrement des jeux, la sécurité, l’hébergement, les cérémonies d’ouverture et de fermeture. On ne doit pas attendre un an avant les jeux pour faire tout ça », a confié un technicien proche des milieux sportifs comoriens.
En mission à Moroni, il y a quelques jours, des membres du Conseil international des jeux venant des différents pays et entités de la région ont été séduits par la volonté des structures locales et l’engagement des plus hautes autorités comoriennes à accueillir les premiers JIOI de l’histoire du pays depuis 1979.
Le président Azali Assoumani a reçu la délégation du CIJ au palais de Beit-Salam. Il a promis de faire de l’organisation des JIOI Comores 2027 « une affaire personnelle », promettant « une belle fête à Moroni en 2027 ».
Les Comores ne disposent pas de plateaux sportifs répondant véritablement aux normes des jeux. Il existe trois stades de football bien reconnus. Mais il manque des gymnases pour accueillir les jeux individuels, des pistes pour le cyclisme et d’autres plateaux sportifs pour les jeux collectifs.
Une mission chinoise il y a un mois
Au cours des échanges à Moroni avec le CIJ, les Comores ont proposé dix-sept disciplines (le même nombre que Madagascar en 2023) à savoir le Football, l’Athlétisme, le Badminton, le Basketball, la Boxe, le Cyclisme, l’Haltérophilie, le Handball, le Judo, le Karaté, la Lutte, la Natation, la Pétanque, le Taekwondo, le Tennis, le Tennis de table et le Volley-ball.
A ce jour, on ignore le plan de mobilisation des infrastructures des jeux et son calendrier d’exécution. On sait, par contre, que l’un des grands défis est la construction de la piscine olympique promise par la République populaire de Chine. Une mission chinoise avait séjourné à Moroni il y a un mois et s’était rendue sur le site dédié à la piscine, à 10 mn de Moroni. Le ministre de la Jeunesse et des Sports multiplie les rencontres techniques « pour sensibiliser l’opinion nationale d’abord, élaborer une feuille de route et mobiliser l’expertise nécessaire » à l’organisation des jeux. « Nous y travaillons sans relâche pour être au rendez-vous en 2027 », a ainsi souligné Djaffar Salim Allaoui qui a officiellement reçu le flambeau à Madagascar à l’occasion des JIOI 2023.
Les techniciens de l’Océan indien souhaitent que les travaux démarrent sans délai. Le président du Conseil international des jeux, Phillipe Hao Thyn Voon a fait part de son optimisme quant à la capacité de l’archipel à organiser les prochains jeux, précisant ainsi que les Comores sont «bien parties» pour abriter cette douzième édition. Dans une interview accordée au journal Al-watwan, Ram Lollchand, expert mauricien et consultant du Comité d’organisation des jeux (COJ) a appelé les Comores à démarrer la machine des JIOI 2027. « On doit fixer la date des jeux et se mettre tous au travail ! », a-t-il conseillé.
A.S.Kemba, Moroni