Des jeunes mahorais pour encadrer les Jeux Olympiques de Paris 2024

En partenariat avec France Travail (ex-Pôle emploi) et l’Agence de l’Outre-mer pour la mobilité de Mayotte (LADOM), la CADEMA a investi 228.000 euros pour proposer à des jeunes mahorais de 18 à 40 ans, en recherche d’emploi, de recevoir une formation gratuite aux métiers de la sûreté et de la sécurité, afin de participer à l’encadrement des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) de Paris, qui auront lieu du 26 juillet au 11 août 2024. 

Pour le Président de la CADEMA, Rachadi Saindou, l’objectif est avant tout de « répondre aux enjeux et aspirations professionnels de la jeunesse mahoraise, où à Mayotte, le taux de chômage est de 30% », « contribuer au rayonnement du territoire de Mayotte à travers sa jeunesse » et « former ces jeunes pour les intégrer au marché du travail« . 

A l’issue d’une formation qualifiante sur la sûreté et la sécurité, ces jeunes recevront une carte professionnelle d’agent de sécurité, valable pendant une durée de 5 ans. 

Ainsi, cinq groupes de douze stagiaires bénéficieront d’une formation dispensée par l’Organisation Ingénierie Développement (OIDF) et seront rémunérés par France Travail pendant toute la durée de leurs enseignements. 

A l’issue de cette formation, l’agence LADOM organisera l’acheminement de ces jeunes agents vers la métropole, où ils seront intégrés au Groupe LPN (une société de conseil, sûreté, sécurité et de soutien opérationnel en France et à l’international) pour sécuriser les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

A la fin des JOP 2024, les jeunes qui auront encadré l’événement pourront décider de poursuivre leur carrière professionnelle au sein du Groupe LPN à Paris ou de revenir à Mayotte pour travailler comme agent de sécurité pour une entreprise locale. 

Rachadi Saindou l’a affirmé avec fierté : « Il s’agit d’une formidable opportunité accordée à ces jeunes (…) qui pourront valoriser leur diplôme et avoir la garantie d’être embauchés en métropole au sein du groupe LPN ou d’une entreprise mahoraise s’ils décidaient de revenir à Mayotte. » 

A ce stade, l’identification des entreprises locales qui seraient intéressées pour embaucher ces jeunes agents est toujours en cours, mais de nombreux partenaires ont déjà salué cette initiative, porteuse d’espoir pour la jeunesse et le marché de l’emploi à Mayotte.

Mathilde Hangard 

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