C’est en visio que les invités assistaient à la rentrée solennelle, Mayotte n’ayant pas de Cour d’appel en nom propre, seulement une Chambre détachée.
Après les remerciements et la présentation des vœux à l’auditoire, deux nouveaux magistrats ont été « installés » à la cour d’appel de La Réunion: Séverine Léger en tant que conseillère et Françoise Barbier-Chassaing en tant qu’avocate générale. La procureure générale, Fabienne Atzori, n’a pas manqué de rappeler leur brillant parcours au sein de l’institution judiciaire et les différents postes qu’elles ont occupé. Puis la procureure générale a rendu hommage aux magistrats en poste à Mayotte « en plus de la crise de l’eau et de la crise sécuritaire, il est complexe d’y exercer, aussi je tiens à rendre hommage aux collègues. L’activité de la chambre d’appel de Mamoudzou est très soutenue notamment en ce qui concerne les activités criminelles mais également sur les contentieux en matière d’étrangers… Au 1er janvier 2024 ce sont 121 dossiers criminels à juger », a-t-elle indiqué. Aussi, les priorités pour cette année 2024 seront entre autres la lutte contre la criminalité, le rappel du rôle de la justice et les axes de la politique pénale locale, ou encore le développement de la coopération internationale…
La chambre d’appel de Mamoudzou en quelques chiffres
Quatre magistrats du siège, un magistrat du parquet général et 8 fonctionnaires de greffe composent la chambre d’appel. Concernant les « affaires nouvelles » elles étaient de 490 en 2022 et sont montées à 673 en 2023. Les « affaires terminées » étaient de 533 en 2022 et 676 en 2023. Autant dire que la justice à Mayotte n’a pas chômé l’année dernière… Concernant l’activité pénale, un peu moins de 40 nouvelles affaires ont été enregistrées en 2023 pour la cour d’assises, les appels en correctionnels ont dépassé la centaine. Pour les affaires terminées la chambre d’appel de Mamoudzou en a enregistré un peu plus de 30 pour la cour d’assises et un peu plus de 50 pour les appels en correctionnels.
Enfin, au-delà des chiffres et des bilans, l’audience solennelle permet avant tout, comme l’a souligné le Premier président de la cour d’appel de La Réunion, Alain Chateauneuf, de « rendre compte du travail effectué, d’installer de nouveaux magistrats, mais aussi de montrer que la justice se rend au nom du peuple français ».
B.J.