23.8 C
Mamoudzou

Démantèlement du camp de Cavani prévu « dès cette semaine »

Le collectif des citoyens de Mayotte a été entendu. Le Préfet de Mayotte, Thierry Suquet, a annoncé que le camp de migrants africains, installé à proximité du stade de Cavani à Mamoudzou, qui faisait l'objet de vives contestations d'une partie de la population mahoraise depuis plusieurs semaines, sera démantelé "dès cette semaine".

Depuis début le début du mois de janvier 2024, plusieurs réunions de travail entre divers services de l’État, la commune de Mamoudzou, le Conseil départemental et des membres des collectifs citoyens, s’étaient tenues à fréquences régulières dans le but de procéder au démantèlement de ce camp.

Gérald Darmanin, Cavani, réfugiés, démantèlement
Gérald Darmanin a ordonné mercredi 17 janvier 2024, le démantèlement du camp de réfugiés à Cavani (Archives)

Mercredi 17 janvier, le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin avait annoncé que le camp de réfugiés de Cavani allait être démantelé, sans toutefois donner de date ou de précisions sur le modus operandi qui serait déployé.

Ce mardi 23 janvier matin, le préfet de Mayotte a rencontré les représentants du collectif des citoyens de Mayotte, associés depuis le début à ces réunions de travail. Conformément aux déclarations du Ministre de l’Intérieur, le Préfet a annoncé que le camp serait démoli « dans les plus brefs délais » et ce, « dès cette semaine« .

Dès aujourd’hui, une enquête a été mise en place auprès des personnes présentes dans le camp pour leur proposer « une solution alternative conformément à la loi« , en fonction de leur statut, qu’il s’agisse de personnes disposant d’une obligation de quitter le territoire français, de réfugiés disposant d’un titre de voyage et qui pourront être acheminés en métropole, de réfugiés ne disposant pas d’un titre de voyage et qui pourraient être logés dans des hébergements d’urgence, ou de demandeurs d’asile, dans la limite des places disponibles.

Le Préfet a également déclaré que toutes les personnes originaires de la République démocratique du Congo, du Rwanda et du Burundi, qui souhaiteraient retourner volontairement dans leur pays d’origine, quelque-soit le stade de leur procédure de demande d’asile, pourront être accompagnées par les services de l’État pour regagner leur pays d’origine.

Barrage, Coconi, insécurité, camp, réfugiés, collectif, citoyens, Mayotte
La file d’attente des véhicules bloqués, face au barrage érigé à Coconi, en protestation contre le camp de réfugiés de Cavani et l’insécurité à Mayotte, mardi 23 janvier 2024

Il s’agit d’une « crise migratoire inédite ». Aujourd’hui, comme hier, de nombreux axes routiers ont été bloqués sur l’ensemble de l’île.  Si ces barrages ont été érigés dans le calme, ils ont eu de très lourds impacts sur le fonctionnement de nombreux services de l’île, tels que les transports scolaires, les transports maritimes, l’acheminement d’eau pour la distribution d’eau en bouteille aux habitants de l’île… De nombreux véhicules ont été bloqués, y compris ceux des journalistes en activité, rendant difficile la couverture des événements en cours.

La déclaration du Préfet de Mayotte pourrait avoir un écho positif auprès du collectif des citoyens de Mayotte et des habitants en colère bloquant l’île, permettant d’imaginer progressivement un retour à la normale sur les routes.

Mathilde Hangard 

Partagez l'article:

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Une matinée autour de l’écomobilité et de la sécurité routière

Dans le cadre de la semaine européenne de la...

SMAE – Coupure d’eau anticipée ce mardi dans le Centre de l’île

La Mahoraise des Eaux informe les usagers de la...

Prison ferme pour un des policiers auteurs de violences

A la suite de la vidéo témoignant de l'interpellation...

Foncier cherche projet agricole à Mamoudzou

Vous êtes à la recherche d’un terrain pour votre...
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com