Officiellement inscrit dans le Journal officiel de la République Française le lundi 30 décembre 2023 et annoncé publiquement, ce même jour, par la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, cette nouvelle tant attendue a de quoi réjouir. Il n’en demeure pas moins que la polémique relative à la nomenclature même de cette toute jeune université perdure. En effet, dans les dires, il est bien question de la dénomination d’Université mais dans la textualisation du décret et de l’article 1 des dispositions générales, il est fait état d’un Etablissement public à caractère scientifique, culture et professionnel. Et c’est bien sur ce point précis que les avis semblent diverger, marquant parfois, de manière plutôt virulente, sa position au regard de cette évolution. « Je le dis et j’insiste, cette mascarade n’est pas une université au sens du code de l’éducation mais portera uniquement le nom d’université » s’indigne l’enseignant-chercheur, Thomas M’Saïdie, rejoint par le point du vue du maitre de conférence et doctorant Patrick Mathieu qui voit en la parution de la ministre un message « mensonger » en plus d’une « approximation sémantique à ce niveau de l’État (…) fort dommageable ».
Du côté de la présidence de ladite et nouvelle université, en la personne d’Abal-Kassim Cheik Ahamed, c’est avec vive émotion que ce tournant est accueilli laissant ainsi partir 11 ans d’aventure et d’évolution — estampillées Centre universitaire de formation et de recherche (Cufr) — pour laisser donc place au nouveau statut que nous lui connaissons désormais. À tort ou à raison, où les textuels points de vue semblent bien plus fuser que les voeux de circonstance en cette nouvelle année, l’avenir apportera rapidement réponse et concret quant à cette manifeste et singulière situation législative.