Les forces de l’ordre étaient appelées vers 17h ce samedi au quartier Disma à Kawéni, à côté du tribunal. Deux cases en tôle ont été incendiées, « les mêmes qu’il y a 15 jours », nous rapporte Laurent Simonin, le Directeur territorial de la Police nationale (DTPN). Il a fait intervenir ses hommes « pour protéger les pompiers ».
Pendant ce temps, les affrontements entre les bandes de Kawéni et de Majikavo se poursuivaient, « dans cette zone nous sommes à la limite entre les zones police et gendarmerie », ceux de Kawéni sont montés sur les hauteurs pour repousser les jeunes de Majikavo. Ils étaient alors sur les hauteurs, à côté de l’entreprise Bugna dont les engins de chantier avaient brûlé il y a deux mois. Un endroit stratégique où sont sises deux cuves de réserve d’eau et une antenne de téléphone.
Dans le cadre de leurs affrontements, ils ont incendié la casse de voitures, le feu s’est rapidement propagé formant un énorme incendie, « une cinquantaine de carcasses de voitures ont été calcinées », rapporte toujours le DTPN. De nouveaux, les policiers ont escorté les pompiers. Contrairement à ce qui a pu être véhiculé, aucune mosquée n’a été incendiée, une nouvelle fois, une information circulant sur les réseaux sociaux sans avoir été vérifiée.
Quelques heures auparavant, un match était de nouveau prétexte à affrontement. Il s’agissait de la finale de basket entre Kawéni et Mtsapéré. « A l’issue du match des jeunes de M’gombani ont jeté des cailloux en direction du public. Nous avons dû raccompagner chacune des deux équipes dans leurs maisons respectives. »
Ce dimanche dans la journée, le feu reprenait depuis la casse de voitures sur les hauteurs séparant Kawéni et Majikavo, nécessitant une nouvelle fois l’intervention des pompiers.
En zone gendarmerie, des violences ont éclaté entre bandes de Ouangani et Barakani où de nombreuses voitures auraient été détruites. Des délinquants de Ongoujou ne seraient pas étrangers à ces nombreuses dégradations. Les gendarmes sont intervenus à coups de tirs de grenade lacrymogènes.
Par ailleurs, c’est une macabre découverte qui a été faite ce vendredi, puisque le corps d’une femme d’une quarantaine d’année gisait non loin de la carrière de Doujani. Les enquêteurs tentent de retrouver l’auteur de l’acte.
Enfin de nombreux tirs de grenade lacrymogènes étaient également entendus ce dimanche soir à Koungou. Des violences qui éclatent un peu partout dans Mayotte.