La Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) entre de la convention de Nairobi, un accord entre 10 pays, Comores, France, Kenya, Madagascar, Maurice, Mozambique, Seychelles, Somalie, Tanzanie et Afrique du Sud, pour préserver l’environnement marin et côtier en tenant compte des intérêts économiques, sociaux et culturels propres à chacun. Ce qui n’est pas une mince affaire, surtout quand le projet d’exploitation du gaz du Mozambique reste d’actualité.
Précisément, la GIZC doit permettre d’harmoniser les activités humaines qui utilisent les ressources marines et côtières, « en respectant l’équilibre écologique et en favorisant la participation des acteurs concernés ».
Un façon de mettre en place une lutte coordonnée face aux nombreux défis environnementaux qui menacent la mer et le littoral dans notre partie occidentale de l’océan Indien, tels que la dégradation des écosystèmes, la perte de biodiversité, l’érosion côtière, la pollution marine, le changement climatique et la surexploitation des ressources.
Le protocole GIZC est le fruit de plus de 10 ans de négociation entre les pays membres de la Convention de Nairobi, avec l’appui technique et financier du Secrétariat de la Convention de Nairobi, du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), de la Commission de l’océan Indien (COI) et d’autres partenaires régionaux et internationaux.
Il s’agit d’un document juridique qui définit les principes, les obligations et les mécanismes de coopération que doivent mettre en œuvre les pays, qui doivent donc les respecter. Pour autant, la ministre malgache de l’Environnement et du Développement durable qui présidait la conférence installée dans son pays, a annoncé que le budget de 50 millions de dollars répartis entre les pays signataires « pour soutenir leurs efforts dans la gestion durable de la mer et du littoral », pourront être utilisés comme bon leur semble, « selon leurs besoins ».
Soit environ 5 millions de dollars (4,5 millions d’euros) par pays, à supposer que la répartition se fasse en fonction des investissements à mener équivalents entre pays, qu’il faudra partager entre La Réunion et Mayotte pour ce qui est de la France.
Pour exemple, Madagascar a indiqué qu’une partie du budget sera destinée au secteur privé qui œuvre dans ce domaine et au soutien des ministères impliqués dans la gestion de l’environnement marin.
A.P-L.