Le collectif « Mayotte a soif » organise une nouvelle manifestation en évoquant une absence de prise en compte de la part de l’Etat à la hauteur de la situation.
« Nous voulons de l’eau potable (…) Depuis 2016, nous subissons à Mayotte des coupures d’eau régulières et certaines zones géographiques sont complètement privées d’eau. Chefs de village, entreprises, associations, enseignants, médecins, infirmiers, sages-femmes, parents, étudiants, organisations syndicales, organisations patronales, employés, où étions-nous lors des manifestations des 9 et 27 septembre 2023 ? Allons-nous continuer à accepter la violation de nos droits à Mayotte ? »
L’objectif du collectif, que l’Etat reconnaisse « que nous subissons actuellement une crise sanitaire sans précédent », et prenne « les mesures juridiques et financières qui s’imposent, comme il l’aurait fait à Paris dans la même situation ».
Ses organisateurs appellent à être nombreux à la manifestation du 6 novembre 2023 à 6 heures à l’entrée de la barge à Dzaoudzi : « Soyons 10.000, soyons 20.000, soyons 30.000. Exigeons que l’État installe des générateurs d’eau atmosphérique dans les établissements scolaires, à l’université, dans les hôpitaux, y compris les hôpitaux périphériques, dans les PMI, et dans les services publics ainsi que dans nos 17 communes. Exigeons que des aides à la hauteur de cette crise sanitaire soient proposées à nos entreprises afin de préserver nos emplois. Exigeons que l’État déploie les moyens humains et matériels qui nous permettront d’assurer la continuité pédagogique pour nos enfants. Enfin, exigeons que l’État propose des aides pour permettre à nos foyers d’économiser l’eau potable pour nos besoins vitaux, non pas pour tirer nos chasses d’eau et faire notre ménage ».