Au regard d’une approche plutôt prévisible, et ce, confirmé météorologiquement parlant, dès le prévisionnel automnal de 2022, le député républicain de Mayotte demandait en avril dernier quelles mesures concrètes d’urgence allaient être mises en place concernant l’importation de l’eau potable, le plafonnement acceptable de la tarification de l’eau embouteillée, notamment auprès des populations pauvres et enfin, les initiatives envisagées « pour accroître à court terme la production d’eau à Mayotte ».
Réponse du Gouvernement
Relatant un état des lieux évaluant la ressource eau de Mayotte provenant à 95% de la pluviométrie et à 5% de la production assurée par l’usine de dessalement de Petite-Terre, qui se montre déjà en sous-capacité — sachant les problématiques mécaniques connues alliées à l’accroissement annuel accru de la population (+3%) — le Gouvernement rappelle que la mise en place des réunions du Comité de suivi de la ressource en eau permet, dans un premier temps, « d’ajuster les scénarios de restriction d’eau » et de gérer la sécurité sanitaire du département (surchloration sur des points du réseau et contrôles réguliers de la qualité microbiologique, déploiement de la réserve sanitaire depuis le 12 juin 2023 pour une durée de 6 mois, ininterruption de la distribution d’eau pour les établissements publics prioritaires, stockage de cuve à autonomie hydrique de 48h).
Par ailleurs, il est fait état du déploiement en cours d’un plan de travaux d’urgence d’un montant de 25 millions d’euros, comportant le réaménagement et la modernisation des canaux d’interconnexion, jugés vétustes et à l’origine d’une importante perte hydrique. Travaux qui devraient se finaliser à l’automne 2023. A cela s’ajoute les travaux de remise en service de rampes d’eau ainsi que la commande de cuves supplémentaires pour les différentes communes.
En plus de la remise à niveau de l’usine de potabilisation de Petite-terre, visant une production journalière amplifiée de plus de 2 000 mètres cubes d’eau, le Gouvernement fait état de la mise en place de 9 osmoseurs de la Sécurité Civile d’une capacité de production/jour. de 50 mètres cubes sur une durée de 2 mois auxquels se grefferont « des osmoseurs de moyenne capacité (500 et 700 m3/jour) qui sont en cours de commande par LEMA ».
Concernant la question sur la tarification plafonnée et l’importation de l’eau en bouteille, il est rappelé l’élargissement de la zone d’achalandage poussée à l’île Maurice (en plus de la Réunion) et le contrôle de la vente à prix coutant de ces bouteilles.
En somme, rien de bien nouveau sous nos papayers depuis la dernière visite ministérielle…
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