Comme tout bâtiment exploité sous juridiction de la loi française, les établissements recevant du public (ERP) ont obligation d’être annuellement à jour de leurs normes de sécurité, de lutte incendie mais aussi de formation sûreté de leurs personnels. Des normes indispensables plus ou moins conséquentes au niveau du cahier des charges proportionnellement définies en fonction de la catégorie de l’ERP*.
La commission de sécurité
Généralement présidée par le préfet ou son représentant, elle se compose d’un représentant de la mairie de la commune concernée, d’un membre de la Direction départementale de l’équipement (DDE), d’un sapeur-pompier de formation spécifique ERP ainsi que d’un membre des forces de l’ordre (police ou gendarmerie nationale).
Son rôle et de vérifier la conformité des installations à l’ouverture, tout au long de l’exploitation du bâtiment au moyen de visites périodiques mais également après des travaux.
Qu’il soit question d’une école, d’un hôpital, d’un restaurant, de bureaux, d’une banque ou encore d’un hôtel, tous ont obligation d’assurer la sécurité des personnes et de leur personnel tout en limitant les pertes matérielles et permettant l’accès facilité aux services de secours en cas d’incident.
Déroulé d’une visite
En présence obligatoire du responsable d’établissement, la commission va visiter l’intégralité des installations en vigueur et même les tester (sortie de secours, détecteurs incendie, alarmes, potentielles portes coupe-feu, extincteurs, escaliers sécurisés…), tout comme la conformité administrative des divers documents officiels (maintenance annuelle, formations/recyclages du personnel, signalétique normée…).
Il sera alors rédigé un rapport technique favorable ou défavorable adressé à la mairie concernée ou bien directement en préfecture; ces-dernières validant ou non l’ouverture de l’établissement.
Il est à noter que si une première visite comporte des remarques d’amélioration obligatoire, une seconde visite aura lieu afin de notifier si l’ERP a ou non tenu compte de ces remarques pour une validation finale en deux étapes donc. Il peut être juridiquement acté la fermeture d’un ERP en cas d’avis défavorable.
La formation continue du personnel
Il est évident que les normes de sureté de travail varieront d’un employé à l’autre. Un cuisinier qui travaille quotidiennement près d’une friteuse n’aura pas les mêmes prérogatives qu’une secrétaire; il en va de même pour un agent technicien de surface qui peut, par moment, nettoyer des vitres en hauteur et un agent d’entretien piscine qui manipule des produits classifiés dangereux. En plus d’une norme commune et indispensable relative à la formation sauveteur secouriste de travail (SST) et l’utilisation d’un défibrillateur semi-automatique (DSA), chaque personnel doit également avoir accès à des formations recyclées périodiquement en lien avec leurs respectives fonctions et prérogatives.
C’est ainsi qu’une vingtaine de personnes de l’hôtel Sakouli ont été encadrées durant 6 jours compactés représentant près de 80 diplômes officiels certifiés afin d’acter les normes sécuritaires de l’établissement.
« Ces formations sont utiles, enrichissantes et bien entendu indispensables rappelant ainsi à notre personnel pourquoi il leur est régulièrement répété des process qui se veulent avant tout pour leur propre sécurité », nous indique Marie Coutoux, directrice d’exploitation de l’hôtel, avant de poursuivre : « Si nous souhaitons proposer notre établissement à des fins d’événements extérieurs, il est de notre devoir de garantir la pleine conformité de nos murs ». Une conformité qui se veut obligatoire notamment auprès des compagnies d’assurance qui, bien souvent, proposent des couvertures tarifaires exorbitantes qui ne sont au final pas applicables en cas d’incident et de non conformité constatée de l’ERP.
MLG
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