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Violences : la CGT Educ’Action interpelle l’Etat sur ses manquements nationaux et internationaux à Mayotte

Dans un édito d’il y a deux mois, nous avions titré « Ecosystème de l’immigration à Mayotte : une fabrique à délinquants bien rodée« . Un peu comme en écho, et en réponse à une situation qui s’est aggravée, la CGT Ma résume dans un développé bien senti, « Mayotte ou la fabrique de la barbarie ».

Nous le reproduisons tel que nous l’avons reçu, car globalement, les propos collent à notre réalité d’agressions quotidiennes à la suite du décès d’un jeune à Mtsapéré et de la vendetta contre un bus scolaire à Majikavo.

« A la CGT, nous ne faisons pas d’angélisme: un assassin de 16 ans est un barbare, sans foi ni loi. Mais la barbarie ne tombe pas du ciel comme une météorite, elle est le résultat d’un environnement social.

Les causes de la barbarie sont mulitiples:
Ð la corruption;
Ð la dictature des Comores qui pousse à la mer des dizaines de milliers de crève-la-faim;
Ð l’attitude complaisante de l’Etat français pour la bande de gangsters qui oppriment les Comores: il vaut mieux un dictateur corruptible qu’un dirigeant au service du peuple;
Ð nos hauts fonctionnaires qui ne veulent surtout pas faire de vague et qui attendent avec impatience leur nouvelle affectation;
Ð l’abandon des services publics: des milliers d’enfants non scolarisés et livrés à eux-mêmes, l’insuffisance des services de police et de gendarmerie, l’état lamentable de l’hôpital public ;
Ð le choc démographique et les conséquences sur nos conditions de vie et sur l’environnement.

La CGT critique la politique « pas de vague » des représentants de l’Etat

Il ne suffit pas à un capitaine de navire de dire: « on va écoper l’eau qui nous enfonce encore et encore », il faut stopper la fuite d’eau et faire cesser les causes de la violence. Il faut une politique réellement efficace avec les dictateurs des Comores qui doivent être traités pour ce qu’ils sont. Voir Azali pérorer à l’ONU ne peut que nous donner envie de vomir. Et seuls des poussins tout juste sortis de l’oeuf pourraient croire que les subventions de la France pour l’éducation aux Comores vont jusqu’à leur destination!
L’Etat français traite Mayotte comme il traitait ses anciennes colonies. La meilleure preuve en sont les « exceptions  » dans les lois et les droits: citoyens de Mayotte, nous avons des droits inférieurs aux autres Français, mais pourquoi donc? Sommes-nous des sous-Français ?

L’Etat français a depuis des décennies plongé Mayotte dans une spirale qui aboutit à un état d’effondrement. Mayotte est au bord de la guerre civile!
Nous pouvons qu’être d’accord avec les propos de Marie Dubois, réalisatrice et documentariste: « Les ingrédients du malheur et de la violence se sont accumulés pendant de nombreuses années. Le retard à rattraper à tous les niveaux est immense et rien n’est fait, ou si peu ».

Les décisions prises par ce gouvernement, au niveau social, éducation, formation professionnelles, justice, sécurité, santé… sont prémices d’une catastrophe annoncée pour notre département ! Le démantèlement de nos services publics et de notre modèle social favorise le développement de toutes les violences.

Mayotte, bus, Vigipirate, Matis,
Pas de réaction du gouvernement à la suite des agressions et du décès à Bonovo qui induisent les incidents que l’ont connaît actuellement

La CGT Educ’action crie dans le désert depuis des années: nos options, c’est l’éducation et des services publics de qualités à la hauteur des besoins. C’est mettre fin à la misère, à la précarité et aux inégalités : nous en avons les moyens, c’est une question de décision politique au niveau de l’état.
Pour la CGT Educ’action, un autre choix de société et un avenir plein d’espérance pour Mayotte sont possibles. Luttons, imposons les valeurs de la république « Liberté, Egalité, Fraternité » pour que ce territoire ne sombre pas dans le chaos. Un plan d’urgence immédiat pour dire stop aux violences car, cela coûte moins cher d’aider un enfant à se construire que de l’aider à se réparer !

«Les jeunes doivent se prendre en main et s’assurer qu’ils reçoivent le meilleur enseignement possible, afin de pouvoir bien nous représenter à l’avenir». Nelson Mandela »

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