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Mamoudzou

Emploi : le CCAS de Mamoudzou et l’OIDF se mobilisent aux côtés de la jeunesse de la commune

Ce vendredi matin le CCAS de Mamoudzou, en partenariat avec l’OIDF, a organisé la première réunion d’information collective, au parc SPPM de Kaweni, portant sur les dispositifs d’insertion professionnelle. Destinée aux jeunes éloignés du marché du travail, l’objectif est de leur proposer une formation d’un mois afin de pouvoir intégrer, notamment, les futurs chantiers d’aménagement de la commune.

La grande ombrière du parc SPPM semble avoir parfaitement rempli son rôle ce vendredi matin. Non pas seulement pour se protéger des averses mais bel et bien en créant un espace de rencontres et d’échanges, tel que l’avait présenté le maire de Mamoudzou au moment de l’inauguration du lieu. Une quarantaine de personnes se sont réunies dans le cadre de la première réunion d’information collective organisée par le Centre Communal d’Action Sociale de Mamoudzou, en partenariat avec l’Organisation Industrielle Développement et Formation (OIDF).

Présentation du dispositif aux jeunes présents

La formation propédeutique à l’emploi

L’objectif de la réunion a consisté à la présentation des moyens d’insertion professionnelle dédiés principalement aux personnes âgées de 18 ans et plus éloignées du marché du travail. Alors que la ville de Mamoudzou opère sa mue avec le projet Caribus ou encore la construction de l’internat de Kaweni ou de la cuisine centrale, les chantiers vont peu à peu se multiplier et prendre de l’ampleur. Faire appel à la main-d’œuvre du chef-lieu serait le moyen de s’assurer d’un débouché professionnel pour cette partie de la jeunesse en rupture avec le marché de l’emploi, encore faut-il s’approprier certains codes.

« Avoir un boulot tout de suite ce n’est pas évident, il faut avoir une base avant, la formation en est une », a expliqué Zaounaki Saindou. Si la veille elle intervenait à l’Agence d’Attractivité et de Développement Touristique de Mayotte au regard de son statut de présidente, à Kaweni c’est en tant que salariée du CCAS de Mamoudzou qu’elle prend la parole pour expliquer le dispositif.

« L’objectif c’est de donner une base de savoir-être »

« J’ai constaté lors des entretiens que je mène avec les jeunes que beaucoup sont confrontés à des problèmes administratifs et à un manque de savoir-être », explique-t-elle. Mais avant de « les lancer sur les nombreux chantiers de la commune de Mamoudzou », il faut « dans un premier temps les remettre sur le chemin de l’emploi ». Pour les remobiliser, chaque jeune désireux de suivre le dispositif de formation, d’une durée d’un mois, devra dans un premier temps s’inscrire pour passer un entretien individualisé avec l’OIDF à l’issu duquel il sera orienté vers une formation.

« L’objectif c’est de donner une base de savoir-être, précise Zaounaki Saindou, que ce soit le respect d’un horaire ou la présentation ». A ce titre, les jeunes participants à la formation se verront remettre une tenue pour passer des futurs entretiens d’embauche. « Le dispositif commence début novembre », indique-t-elle.

Les projets vont se mutiplier à l’instar de la construction de la cuisine centrale à Kaweni

Une jeunesse à remobiliser vers le chemin de l’emploi

Pour atteindre la cible des 80 jeunes, d’autres réunions d’information vont se tenir dans les autres villages de la commune afin d’aller à la rencontre de ces jeunes à « remobiliser ».  A ce titre, Archimède Magnele, médiateur social éducatif au CCAS de Mamoudzou détaille son rôle : « je vais sur le terrain pour discuter avec les jeunes et sonder leur situation ». Certes, tient-il à préciser, il ne travaille pas que pour le village de Kaweni mais bien pour l’ensemble de la commune.

Comment évaluer la réussite du dispositif a posteriori ? Zaounaki Saindou fait savoir qu’elle a demandé à ce qu’un suivi soit opéré pour chaque jeune retenu à 3 et 6 mois. « Il faut pouvoir évaluer les retours positifs » précise-t-elle. Ainsi, les jeunes participeront à leur échelle à la construction du Mamoudzou de demain en apportant leur pierre à l’édifice.

Pierre Mouysset

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