Ce lundi 3 octobre est le troisième lundi consécutif marqué par des faits de caillassages ciblant le transport scolaire. L’abject n’ayant pas de limite, parmi les neuf bus endommagés, l’un d’entre eux transportait des élèves à mobilité réduite. Joint par téléphone, Frédéric Delouye a indiqué que les faits se sont produits « très tôt le matin, il n’était pas encore 5 heures », précisant par ailleurs qu’un blessé était à déplorer.
Perturbation du ramassage scolaire
Au total, les dégradations engendrées ont conduit à mettre hors course, pour la journée de lundi, plus de 10 % de la flotte de bus quadrillant la région septentrionale de l’île. En conséquence, le réseau Halo a informé, en fin de matinée, les parents d’élèves des perturbations engendrées sur l’ensemble des services de transport de la zone Nord. Pour le directeur de Transdev, l’incertitude plane quant à la capacité, pour l’ensemble des bus vandalisés, de réintégrer les circuits de ramassage ce mardi, précisant que les transporteurs « font de leur maximum ». En outre, d’après Frédéric Delouye, un des neuf chauffeurs de bus a décidé d’exercer son droit de retrait.
« Très peu de jours sans caillassages »
Malgré la présence des forces de l’ordre sur le site, les agresseurs semblent avoir adopté la stratégie du « chat et de la souris ». Certes, si le directeur apprécie la présence des gendarmes, il constate néanmoins que « face à ce type de situation, elles ne suffisent plus ». En effet, selon les chiffres avancés par Frédéric Delouye, la moyenne quotidienne du nombre de caillassages, depuis la rentrée scolaire, s’élève à trois par jour. A ce titre, il n’a pas manqué de souligner qu’il y avait eu « très peu de jours sans caillassages ». La normalité semble donc avoir changé de paradigme. Ce mercredi une nouvelle réunion « point d’étape » avec la préfecture est prévue afin de tenter d’apporter à court terme une solution, sachant que « la mise en place d’une police des transports ne se fera pas du jour au lendemain », concède le directeur.
Au moins une automobiliste prise partie à Kaweni
Ce lundi matin a vu également, dans le secteur de Kaweni, l’agression d’au moins une automobiliste aux environs de 8 heures du matin. Piégée dans les sempiternels embouteillages, la conductrice, se rendant sur son lieu de travail, a été prise pour cible par un groupe de 6 à 7 jeunes. Après avoir brisé les vitres de son véhicule, les agresseurs se sont enfuis avec son sac à main ainsi que son téléphone portable. Joint par téléphone, le directeur territorial de la Police nationale Laurent Simonin a confirmé que « les lanceurs de cailloux ont disparu » lorsque les forces de l’ordre se sont rendues sur place.
Pierre Mouysset