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Valorisation touristique : la CCSud mise sur le relooking de la plage de Sakouli

Ce vendredi, l’heure était aux réjouissances à Sakouli avec la cérémonie d’inauguration de la voie d’accès à l’une des plages les plus touristiques de l’île. Une première phase de travaux qui s’inscrit dans la stratégie de développement touristique de la Communauté de Communes du Sud de Mayotte.

« Sakouli a changé de look… ça c’est l’effet CCsud » entonne trivialement l’animateur en amont de la cérémonie d’inauguration. Avec des études opérationnelles entamées en 2019 et des travaux débutés en septembre 2021, l’accès à cette plage de 600m qui compte parmi les plus fréquentées de l’île s’est définitivement refait une beauté.

La voie d’accès entièrement rénovée

Quiconque est à Mayotte depuis suffisamment longtemps aura déjà eu à braver les innombrables crevasses qui tapissaient l’accès de cette plage pourtant la plus proche du chef-lieu. C’est désormais de l’histoire ancienne. En théorie, les travaux effectués revêtaient l’objectif de garantir la sécurité de la plage, faciliter l’accès des secours et encourager le développement des activités économiques tout en valorisant les atouts touristiques du Sud.

« La vocation touristique du Sud est une réalité »

Plus concrètement il s’agissait, pour cette première phase, de la réfection de la voie, la création de places de parking, la mise en œuvre d’éclairages publics et de glissières de sécurité, de signalisations, gestions des eaux pluviales, etc.

La voie d’accès à Sakouli il y a quelques mois à peine

Et le coût de l’ouvrage n’aura pas été moindre : 1 357 445 euros dans le cadre du contrat de convergence et de transformation 2019-2022, avec le concours de l’Etat (un taux de financement à 96,30% selon le président de la CCSud Ali Moussa Ben). « La vocation touristique du Sud est une réalité. Consciente de la richesse de notre territoire et soucieux des enjeux de valorisation et de sécurisation des sites touristiques, la CCSud s’est engagée dans une réflexion stratégique d’aménagement de ses sites majeurs » déclare le maire de Bandrele.

De gauche à droite : Zamimou Ahamadi,
Ali Moussa Ben et Claude Vo-Dinh

Et le secrétaire général de la préfecture Claude Vo-Dinh d’aller dans son sens :
« Il suffit d’avoir connu comment c’était avant… C’est vraiment une très belle réalisation (…) Ce projet est ambitieux. Il s’inscrit dans un projet qui globalement est ambitieux aussi, vues toutes les communes et toutes les plages de la CCSud. Mais vous avez raison d’avoir de l’ambition pour ce territoire » expliquait-il alors, s’adressant aux élus. Et ce, avant de conclure au fil d’une envolée lyrique des plus impérieuses : « Un grand auteur a dit qu’en fait, on se doit d’avoir l’idéal des dieux, d’être leurs égaux au moins dans le projet. Il faut viser haut. Il faut viser vrai. Et en même temps une fois que vous avez accompli ce projet, le sentiment du devoir accompli est encore plus vrai. Vous avez réussi cette phase, mais c’est une première phase, qui va se poursuivre par la phase 2 et la phase 3 ».

Vers la construction d’un poste de secours

Si la première phase de travaux est désormais achevée, ce n’est que pour mieux ouvrir la voie, sans mauvais jeu de mot, à la seconde. Celle-ci consistera en la création d’un poste MNS ( Maître Nageur Sauveteur) situé au bout de l’allée bétonnée qui jouxte la plage. Une façon de sécuriser la plage, tout en s’adaptant aux usages, en proposant notamment des sanitaires et une voix d’accès handicapée, pour un usage inclusif de la plage de Sakouli. La création du poste s’inscrit ainsi dans la continuité du projet, à savoir améliorer la sécurisation des lieux. Les travaux devraient débuter et terminer d’ici 2023, selon les prévisions actuelles.

Bientôt un poste de maître nageur sauveteur

Enfin, la dernière phase du projet portera sur la pratique de la plage au quotidien, relevant d’une réflexion globale de la CCSud sur les usages et besoins du site. Une façon de croiser les problématiques, de l’économie au vivre-ensemble sur toile de fond de développement touristique. Proposer des food-trucks, valoriser les produits locaux du Sud, etc. Pour l’heure, il s’agit de « s’interroger sur le devenir de la plage dans sa globalité ».

Mathieu Janvier

 

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