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TotalÉnergies : L’évolution vers le renouvelable en voit de toutes les couleurs

Parce que l’avenir est à la sortie de la dépendance au pétrole, la marque Total prend des couleurs et change de nom et de logo. La station service de Petite Terre est la première à s’en parer.

En mai 2021, la compagnie mondiale Total choisissait d’évoluer avec son temps, et de muer en TotalEnergies, en ajoutant à son enseigne rouge traditionnelle, 6 autres couleurs, symbolisant l’ensemble des énergies qui ont intégré sa stratégie d’entreprise.

Il va donc falloir faire évoluer les logos des 8 stations terrestres et des 2 marines à Mayotte. Et comme souvent, c’est par la Petite Terre que l’histoire commence. Petite Terre, « je me suis battu pour cela », indiquait Saïd Omar Oili, président de la Communauté de Communes de Petite Terre (CCPT), et  maire de l’autre commune, Dzaoudzi Labattoir.

La coupure de ruban par Karine Poisson, la directrice générale de TotalEnergies Marketing Mayotte, était donc purement symbolique ce mardi matin, puisque la station rénovée a déjà été inaugurée en 2018 : « Ce changement de marque vers TotalEnergies, avec un « s », illustre notre évolution. Le logo démontre une marche dynamique, qui associe au rouge historique représentant le pétrole, d’autres couleurs pour chaque énergie, notamment le jaune pour le solaire ».

Les deux élus de Petite Terre en ont profité pour faire leur demande d’amélioration du service

Une écotaxe pour TotalEnergies

Entre l’extrémité du T et celle du E, le logo passe par 7 couleurs. Du rouge pour le pétrole, il passe par le bleu marine, pour le gaz, le bleu ciel pour l’électricité, le bleu-vert pour l’hydrogène, le vert clair pour la biomasse, le jaune foncé pour l’éolien, et aboutit donc au jaune solaire.

A Mayotte, plusieurs expérimentations ont été tentées, d’autres vont l’être. Depuis un an, Total et EDM sont partenaires sur l’approvisionnement partiel de la centrale des Badamiers en bioliquide, du colza, que la société pétrolière importe. Et Karine Poisson expliquait avoir comme objectif la pose de panneaux solaires sur les stations service : « A l’échelle du pays, ce sont les 4.500 stations qui seront solarisées, donc toutes celles de Mayotte sont concernées. Nous allons développer le biocarburant ici, ainsi que la mobilité électrique. »

Parmi les élus, au moins trois sollicitations. La première portée par le président de la CCPT Saïd Omar Oili, sonne comme un écho de la tentative d’écotaxe en Bretagne : « Etant donné que les poids lourds empruntent la route des Badamiers, nous pourrions envisager une contribution de TotalEnergies à l’entretien de la route qui dessert aussi les écoles ! »

La seconde se teinte du bleu marine du logo, et porte sur le gaz… aux bouteilles oranges. La station de Petite Terre n’en délivre pas, relayait Ibrahim Madi M’Dahoma, 1er adjoint du maire de Pamandzi : « C’est désormais une belle station, mais nous regrettons l’arrêt de la vente du gaz domestique, qui nous rend dépendant d’un distributeur unique », Somagaz donc, dont le douka voisin aligne ses bouteilles vertes.

Est également demandée l’installation de bornes de recharge électrique, « comme en métropole, les mahorais vont acheter de plus en plus de voitures électriques, il va falloir adapter l’offre », rapportait Saïd Omar Oili.

La station de 16 salariés est la première à afficher à Mayotte le logo septicolor.

Anne Perzo-Lafond

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