Elle réside à Montpellier, mais Sarah Mohamed Feti est née en 1999 à Moheli, la plus petite des îles des Comores. Son premier ouvrage témoigne du chemin qu’elle a parcouru, après une scolarité passée à Mayotte.
Alors qu’elle n’a encore que 6 ans, Sarah Mohamed Feti quitte son île natale de Moheli, pour aller vivre avec son père ainsi que ses autres frères et sœurs à Mayotte où elle effectue le reste de sa scolarité. Après l’obtention de son baccalauréat, elle s’envole pour la France métropolitaine afin d’y poursuivre son rêve, celui de faire des études supérieures.
« Elle voit là l’occasion de s’émanciper et vivre pleinement sa vie, loin du chaos qui l’entoure. Ce voyage ne sera pas de tout repos. Le chemin est semé d’obstacles et de défis qu’elle devra relever pour réaliser son dessein afin de revenir triomphante dans son île… »
« Quoi… ? Qu’est-ce donc… ?
Mais… mais… C’est moi !
Je vois une petite tache au milieu de tout cela, je ne comprends pas vraiment ce qui arrive. Je vois les gens s’activer autour de moi. Je sais qu’il y a quelque chose qui se prépare, mais je ne sais pas quoi exactement. Généralement, dans ce genre de situations, je cours me cacher derrière mon papa ou ma maman. Mais là, ma mère est occupée, je ne peux pas aller la déranger, pas plus que mon père. Pour mieux comprendre mon histoire, ma vie, laissez-moi me présenter.
Je m’appelle Mohamed Feti Sarah. À l’heure où j’écris cette autobiographie, je suis âgée de 18 ans. Je suis née de l’union de deux personnes, Mohamed Feti R et B.M R. Je vois le jour en 1999 sur l’île de Mohéli, aux Comores. Les Comores, communément appelées l’archipel des Comores, Djuzur al qamar (les îles de la Lune, en arabe), se situent dans l’océan Indien, entre Madagascar et Mozambique.
Mes parents ont décidé de me donner Sarah comme prénom. Pourquoi ? Parce que ma grand-mère s’appelle T**** et ils voulaient lui rendre hommage, entre guillemets. En 2003, ma mère donnera naissance à mon petit frère, A. Mes parents ont donc deux enfants, mon petit frère et moi.
Cela étant, dit j’ai oublié de vous parler des autres enfants de mon père, qu’il a eus d’une précédente union. Il a eu cinq enfants. J’ai donc, en plus, de mon petit frère, cinq demi-frères et sœurs. T*****, F****, A****, N****** et N***. »
A travers cet extrait de « Au périple de ma vie » semé d’étoiles, on devine le profil familial partagé par tant d’adolescente ici, elle qui est maintenant une jeune femme de 23 ans. Il y est question de voyages, « tout cela abordé avec beaucoup de légèreté », nous dit l’éditeur Vérone: « Présenté sous forme de journal intime, cet ouvrage a pour but de transporter le lecteur dans la vie de l’auteure et de lui permettre de partager son quotidien et ses aventures. L’auteure aborde également la maltraitance dont elle a été victime lorsqu’elle était enfant. Les coups physiques qu’elle a reçus sont des coups portés à la construction de son identité adulte. Au-delà de l’histoire relatée, Sarah nous livre un témoignage poignant sur sa vie. »