Le prix des bouteilles de gaz diffère entre Mayotte et La Réunion, affichant 7 euros de plus sur notre territoire, en dépit de l’encadrement des prix de l’énergie. Et ce décalage s’est aggravé depuis février, (+26,31% contre +25,43% auparavant) incitant le député à demander des comptes au ministre des Outre-mer. Et notamment une compensation à ce surcoût sur un territoire où 77% des habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Il demande également que soit diligentée une mission » d’inspection des services de l’État sur les coûts d’importation des hydrocarbures par les opérateurs économiques ainsi que leurs marges sur ses produits. »
Sa 2ème question porte sur les mesures de sécurisation de l’approvisionnement de Mayotte en gaz, en essence, en kérosène et en gasoil, dans le contexte de guerre en Ukraine, et également, d’évaluer « l’état actuel des stocks par matière et leur correspondance en durée de résilience à Mayotte ».
Et c’est la ministre de la transition écologique qui est interrogée sur la protection et la replantation des forêts de Mayotte. À l’occasion des « Assises de la forêt et du bois » closes le 16 mars 2022, un atelier spécifique à l’outre-mer s’est tenu, mais « sur les 700 millions d’euros d’engagement annoncés le 16 mars 2022, aucun financement n’est fléché vers les territoires ultramarins et aucune des 26 actions réparties sur les 4 objectifs principaux des conclusions ne concerne l’outre-mer. » Or, à Mayotte, le taux de déforestation de 6,7 % par an est le plus important de France. Et le député révèle que la réserve naturelle des forêts de Mayotte, créée en 2021, « n’a toujours pas de gestionnaire et la création d’aires protégées se fait attendre ».
En conséquence, Mansour Kamardine suggère la mise en œuvre, à Mayotte, « d’une double compensation environnementale, telle que prescrite par l’article 29 de la proposition de loi n° 5208 du 5 avril 2022 de programmation relative à la sécurisation, à l’égalité sociale, au rattrapage et au développement durable de Mayotte d’avril 2022, qui consiste en la création ou la réhabilitation d’espaces naturels terrestres, marins et de marais maritimes (mangroves) d’une superficie double de celle des atteintes à l’environnement nécessaires aux aménagements collectifs et aux projets économiques d’intérêt collectif. »
Étant donné le laps de temps qu’avaient pris les réponses à ses précédentes questions écrites, c’est le futur gouvernement à l’étiquette incertaine qui prendra en main ces problématiques !
A.P-L.