« Mieux vaut prévenir que guérir », prendre soin de sa santé est l’affaire de tous

Dans le cadre de la Journée mondiale de la santé, de nombreuses manifestations se sont tenues jeudi 7 avril, à l’instar des ateliers de la MJC de Mamoudzou ou encore au lycée polyvalent de Kawéni. Une journée prenant tout son sens en plein mois de ramadan puisque l’organisme doit s’adapter à un rythme de vie bien différent.

« Deux bières après le sport c’était l’idéal. Je pouvais même en boire un carton entier. Mais c’était il y a plusieurs décennies, quand j’étais encore jeune », lance dans une espièglerie mesurée l’homme attablé juste en face de la diététicienne. Si le ton se voulait parfois humoristique, le sérieux des sujets abordés lors de la journée mondiale de la santé, à la MJC de Mamoudzou, n’en était pas pour le moins au rendez-vous.

« Les événements organisés en cette journée s’inscrivent dans la droite ligne de la signature du Contrat local de santé en décembre dernier », tient à préciser Mme Daoud, directrice du Centre communal d’action sociale de Mamoudzou. « Nous avons voulu commencer durant ce mois de ramadan pour sensibiliser la population, notamment les femmes enceintes et les personnes sujettes à des maladies chroniques sur les bons gestes à avoir durant cette période. Comment choisir les bons aliments ? Comment les cuisiner ? Le volet sport est tout aussi important. Mais encore une fois durant le ramadan il faut s’y prendre d’une autre manière donc il s’agit de mieux informer sur les pratiques sportives alternatives à pratique».

Durant le ramadan, la pratique sportive peut se poursuivre mais doit s’adapter

Afin d’apporter des précisions sur les exercices à réaliser, un éducateur sportif accompagne de jeunes participants. Sur le tapis de sol, des mouvements de renforcement musculaire sont réalisés. « Le ramadan est compatible avec la pratique sportive, il faut juste adapter les exercices et la séance est de 25 minutes maximum », souligne l’éducateur sportif; avant de promulguer d’autres conseils, « l’idéal c’est tous les deux jours. Une fois que l’on a rompu le jeûne, il faut bien s’hydrater car le corps a manqué d’eau toute la journée ».

Par ailleurs, le lycée polyvalent de Kawéni a également été à l’initiative de nombreuses activités pour les élèves. Proviseur adjoint, M. Nicault a fait savoir qu’il s’agissait avant tout  « d’aborder les problématiques de santé, celles avec un grand « s ». Nous sommes partis du constat avec l’équipe des infirmiers que les étudiants pouvaient avoir de gros problème de santé donc nous souhaitions qu’ils puissent rencontrer des professionnels de ce domaine. Sensibiliser les élèves et faire de la prévention est essentiel notamment en ce qui concerne la sexualité. Nous avons plus de 50 naissances par an au lycée ». Plus de 20 associations étaient présentes en cette journée dans l’enceinte du lycée en plus des ateliers tenus par des professeurs et des étudiants.

Les élèves du lycée polyvalent de Kaweni ont été sensibilisés aux pratiques addictologiques

Il en allait ainsi d’EPROM, Education Prévention Réinsertion Outre Mer. Pour M. Clément, directeur d’EPROM, «  notre objectif est de sensibiliser les jeunes aux risques d’addictions liés à l’alcool, la drogue ou le tabac. Nous travaillons en partenariat avec la police, l’hôpital ainsi que le Centre régional information jeunesse ». Afin d’avoir un discours le plus préventif possible, l’association dispose d’un camion renfermant un simulateur de conduite. « Les élèves en sont vraiment friands. L’idée est de pouvoir montrer que la moindre inattention peut avoir de graves conséquences ». Un moyen de rappeler aussi que la santé n’est pas qu’un jeu et que s’il est possible de se régénérer dans les espaces virtuels, il n’en va pas ainsi dans la réalité de notre monde.

Pierre Mouysset

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