Construction de 30 logements alloués à la justice et à la gendarmerie

« Je pense que je vais ouvrir une agence immobilière ! » Le préfet Thierry Suquet résumait la charge qui lui incombe à la suite des annonces conditionnées au foncier du Garde des Sceaux : 2ème prison, cité judiciaire, résidence dédiée aux fonctionnaires… l’EPFAM va avoir du pain sur la planche.

Donnant sur le rond point du collège de Majikavo, une résidence, « Les roses écarlates », doit s’élever, avec vue sur mer d’un côté, et au loin sur la prison de l’autre. Un projet qui a été présenté à Eric Dupond-Moretti sous un soleil écrasant. Sur 30 logements, 20 sont réservés par le ministère de la justice, et 10 par la gendarmerie, à quelques pas donc de la brigade de Koungou.

Un investissement de 6,2 millions d’euros pour une surface de plus de 2.000 m2 habitable. Une zone de jardin partagé, donc végétalisée, est prévue, ainsi que des parkings sécurisés.

Il s’agit notamment de permettre aux salariés de se rapprocher du lieu de travail et éviter les levers à 3h du matin, et de proposer une réponse à ceux qui n’ont pas de solution de logement, comme l’avait décrit le greffier en détresse.

Premier plan de l’étude de faisabilité de la résidence

« Ça commence quand ? », lançait le ministre à la SIM, Société Immobilière de Mayotte, « nous attendons l’aval de la préfecture », répondait son directeur général, Ahmed Ali Mondroha. L’Etat en est propriétaire, mais doit le déclasser, « nous avons tous les réseaux de viabilisation, précisait Thierry Suquet, je pense que je vais créer une agence immobilière », plaisantait-il en réponse à tous les projets immobiliers annoncés par le ministre.

Quant à la date de livraison sur laquelle s’enquérait son gouvernemental interlocuteur, « plutôt 2024 », indiquait la SIM, qui va optimiser la parcelle en utilisant la conception-réalisation. C’est à dire que le même groupement d’opérateurs économiques est chargé à la fois de la réalisation des études et à la fois de l’exécution des travaux. Le ministre devait ensuite rencontrer les élus, attendant d’eux une volonté politique de libérer du foncier.

Il signait également une convention avec la SIM pour 5 logements réservés aux fonctionnaires de justice dans une autre résidence.

A.P-L.

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