27.8 C
Mamoudzou
lundi 27 janvier 2025

Les territoires ultramarins, prioritaires pour les renforts sanitaires en cas de vague épidémique ?

La situation, sans être catastrophique pour le moment, décline rapidement à Mayotte. Seulement cette fois, il n’en va pas différemment pour la métropole. Ce mardi, près de 180 000 cas positifs étaient recensés en France en une seule journée. Un niveau de contaminations quotidiennes inédit qui ne présage rien de bon.
Mais face à cette trajectoire sanitaire similaire de la métropole à Mayotte, peut-on imaginer bénéficier des mêmes renforts sanitaires que lors des précédentes vagues, en cas de dégradation sévère de la situation ? Jusque-là, le décalage était bel et bien présent, la question mérite d’être posée.

La réserve sanitaire lors de son passage à Mayotte

Interrogé, le directeur général de l’ARS Olivier Brahic confirme que ce point figure parmi les points clés de l’anticipation. « Déjà je peux vous indiquer que l’hôpital de Mayotte a été renforcé dans le cadre de l’épidémie de bronchiolite » explique-t-il, évoquant des renforts d’infirmières. Avant-hier, une réunion s’est tenue avec le centre interministériel de crise sur le sujet, au cours de laquelle la question était évoquée. Deux ressources sont disponibles selon M. Brahic, en cas de besoin. D’un côté le renfort des armées à l’instar de février dernier, qui pourra acheminer des lits de réanimation supplémentaire. « Et en complément, l’on pourra faire appel à Santé Publique France qui gère la réserve sanitaire pour venir en renfort en personnel médical » précise le directeur de l’ARS. Néanmoins, il précise : « Après effectivement il faut qu’on se dise les choses assez franchement et en toute transparence : ce sera plus difficile dans les prochaines semaines d’avoir des renforts, parce que les étoiles s’alignent mais pas dans le bon sens, toutes les vagues arrivent en même temps ».

Le directeur général de l’ARS Olivier Brahic

Mais selon l’homme qui occupait autrefois le poste de directeur du centre de crise du ministère de la santé, « les outre-mer d’une manière générale sont privilégiés et priorisés dans le cadre des renforts en personnel soignant en cas de vague épidémique ». Des territoires ultramarins prioritaires certes, mais cela n’empêche pas M. Brahic d’expliquer qu’on aura « potentiellement un peu moins de renforts et donc il faut qu’on s’organise de manière encore plus efficiente en cas de vague épidémique ».
Une nouvelle vague potentielle qu’il s’agira d’anticiper. Et pour ce faire, les autorités sanitaires comptent également sur la contribution de la population, entre respect des gestes barrières et vaccination.

Mathieu Janvier

Partagez l'article:

Société

NEWSLETTER

Recevez gratuitement les articles

du Journal De Mayotte

Nous ne vous enverrons jamais de spam ni ne partagerons votre adresse électronique.
Consultez notre [link]politique de confidentialité[/link].

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Saïd Omar Oili quitte le groupe de la majorité au Sénat

Ses nombreuses questions sur l'immigration clandestine ou sur la...

Le ministre des Outre-mer attendu à Mayotte jeudi prochain

Selon le ministère des Outre-mer, Manuel Valls devrait se...

Bien trier ses déchets après Chido

Le passage du cyclone Chido a produit énormément de...

L’université de Mayotte organise des journées d’accueil social & solidaire la semaine prochaine

Suite au passage du cyclone Chido et la tempête Dikeledi, l’université de Mayotte met en place des journées d’accueil social et solidaire à partir du lundi 27 janvier, sur le campus de l’université de 8h à 16h. Ces journées sont conçues pour offrir un soutien individuel à la communauté universitaire.
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com