28.8 C
Mamoudzou

Les territoires ultramarins, prioritaires pour les renforts sanitaires en cas de vague épidémique ?

La situation, sans être catastrophique pour le moment, décline rapidement à Mayotte. Seulement cette fois, il n’en va pas différemment pour la métropole. Ce mardi, près de 180 000 cas positifs étaient recensés en France en une seule journée. Un niveau de contaminations quotidiennes inédit qui ne présage rien de bon.
Mais face à cette trajectoire sanitaire similaire de la métropole à Mayotte, peut-on imaginer bénéficier des mêmes renforts sanitaires que lors des précédentes vagues, en cas de dégradation sévère de la situation ? Jusque-là, le décalage était bel et bien présent, la question mérite d’être posée.

La réserve sanitaire lors de son passage à Mayotte

Interrogé, le directeur général de l’ARS Olivier Brahic confirme que ce point figure parmi les points clés de l’anticipation. « Déjà je peux vous indiquer que l’hôpital de Mayotte a été renforcé dans le cadre de l’épidémie de bronchiolite » explique-t-il, évoquant des renforts d’infirmières. Avant-hier, une réunion s’est tenue avec le centre interministériel de crise sur le sujet, au cours de laquelle la question était évoquée. Deux ressources sont disponibles selon M. Brahic, en cas de besoin. D’un côté le renfort des armées à l’instar de février dernier, qui pourra acheminer des lits de réanimation supplémentaire. « Et en complément, l’on pourra faire appel à Santé Publique France qui gère la réserve sanitaire pour venir en renfort en personnel médical » précise le directeur de l’ARS. Néanmoins, il précise : « Après effectivement il faut qu’on se dise les choses assez franchement et en toute transparence : ce sera plus difficile dans les prochaines semaines d’avoir des renforts, parce que les étoiles s’alignent mais pas dans le bon sens, toutes les vagues arrivent en même temps ».

Le directeur général de l’ARS Olivier Brahic

Mais selon l’homme qui occupait autrefois le poste de directeur du centre de crise du ministère de la santé, « les outre-mer d’une manière générale sont privilégiés et priorisés dans le cadre des renforts en personnel soignant en cas de vague épidémique ». Des territoires ultramarins prioritaires certes, mais cela n’empêche pas M. Brahic d’expliquer qu’on aura « potentiellement un peu moins de renforts et donc il faut qu’on s’organise de manière encore plus efficiente en cas de vague épidémique ».
Une nouvelle vague potentielle qu’il s’agira d’anticiper. Et pour ce faire, les autorités sanitaires comptent également sur la contribution de la population, entre respect des gestes barrières et vaccination.

Mathieu Janvier

Partagez l'article:

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Chido : 90% des infrastructures HS chez Only qui met en place des services gratuits

Parmi les multiples priorités d'après cyclone, celle de remettre...

Couvre-feu à Mayotte : une condition nécessaire mais pas suffisante contre les pillages

Les maisons éventrées sont des opportunités incroyables pour les voleurs qui s’organisent en bandes. Si un couvre-feu vient d’être décrété, il faut mettre les moyens en face.

Bruno Retailleau annonce de nombreux renforts pour Mayotte

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’est rendu à Mayotte ce lundi accompagné du ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet ainsi que Thani Mohamed Soilihi, ministre de la Francophonie afin de se rendre compte de la situation dans l’île après le passage de Chido. Tous ont été sidérés par ce qu’ils ont vu et l’ampleur des dégâts. 7 à 10 rotations aériennes quotidiennes achemineront des vivres

Emmanuel Macron à Mayotte « dans les prochains jours »

Ce lundi à 18h, le président de la République...
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com