Si les épidémies de grippe surviennent généralement durant la saison chaude et humide, soit entre décembre et mars à Mayotte, les indicateurs de cette année révèlent une apparition relativement précoce du virus. Depuis août 2021, 403 échantillons positifs pour l’influenzavirus ont été relevés. Et depuis la semaine dernière, les indicateurs de surveillance révèlent une forte augmentation.
Depuis la semaine 37, 12 cas graves ont été hospitalisés en réanimation. Sur les onze cas dont les informations socio-démographiques étaient disponibles, l’on relève 8 hommes et 3 femmes, soit 7 adultes et 4 enfants de moins de 5 ans, dont un bébé de quatre mois ancien prématuré. Parmi ces cas graves, l’on enregistrait en semaine 46 le décès d’un jeune homme sans comorbidité, ne faisant pas partie de la cible vaccinale. Depuis la semaine 42 donc, le passage en phase épidémique a été annoncé.
Santé publique France met en lumière le contexte particulier de la saison épidémique 2021/2022 : en l’absence d’épidémie grippale l’année précédente, la population générale a vu son immunité baisser.
L’épidémie de bronchiolite a elle aussi connu un démarrage précoce cette année, d’environ un mois par rapport aux saisons précédentes. Si la sortie de l’épidémie précédente était récente (octobre), SPF explique que la circulation du virus en phase inter épidémique est supérieure aux années précédentes.
Le taux de passage aux urgences pour bronchiolite chez les moins de deux ans est en augmentation et au-dessus des saisons précédentes depuis plusieurs semaines. En semaine 50, 26 passages aux urgences pour bronchiolite chez les moins de deux sont comptabilisés, ce qui correspond à un taux d’activité de 18,2% % (contre respectivement 16 passages et 14,0% en S49). Une épidémie retardée donc, mais en forte augmentation sur les dernières semaines, comme le montre le graphique ci-contre.
Pour mieux prévenir les risques, Santé Publique France met à disposition une brochure intitulée votre enfant et la bronchiolite, disponible à cette adresse.