Selon le communiqué de la CGT-MA : « Les accords passés à Bourbon Distribution Mayotte sur le versement du treizième mois ont été remis en cause par le nouveau propriétaire des lieux, GBH. » En intersyndicale, la CGT-Ma et la CFDT dénoncent la reprise des acquis des modalités de versement du treizième mois. Groupe Bernard Hayot aurait diminué le montant de ce treizième mois au prorata de toutes les absences que ce soit les congés maternité, les congés pour accident de travail, etc… « Décision de la direction contraire aux accords conclus dans le Groupe ». Appelés à négocier dans le bureau du directeur, les délégués syndicaux ont fait valoir leurs droits de conserver les acquis remis en cause. Ils auraient reçu une réponse négative. D’autre part, la déléguée syndicale de la CGT-Ma aurait été personnellement visée dans cette nouvelle répression chez Jumbo Score, toujours selon le communiqué, puisqu’elle a vu son treizième mois largement amputé. Il est avancé par le syndicat qu’elle a été « atteinte psychologiquement » suite à la dernière grève, « au décès de BAO et aux conditions répressives subies de la direction pour stopper la dernière grève »… Une autre salariée a refusé de quitter le bureau du directeur général « tant que les accords ne soient pas respectés », et a entamé une grève de la faim.
Nous avons contacté la direction, qui explique qu’au sein des accords signés entre les organisations syndicales et la direction, il y a une prime de fin d’année correspondant au treizième mois et qui doit être versée au prorata du temps de présence. A la suite de la demande jugée légitime par la direction concernant les congés maternité, il a été annoncé ce matin que la décision a été prise de verser la totalité de la prime pour les absences concernant les congés maternités et les accidents de travail. Une réponse favorable, mais qui n’a pas suffit à la CGT-MA selon la direction puisque le syndicat aurait demandé à ce que les personnels touchent la totalité de la prime, pour toutes les absences, même injustifiées. Impossible selon la direction, qui invoque qu’une personne en arrêt maladie toute l’année ne peut toucher sa prime, « cela fonctionne au prorata ».