Gagner en confiance en soi, apprendre à s’exprimer librement, danser et (re)découvrir des contes traditionnels mahorais, c’est une partie du vaste programme des vacances de l’association Hip-Hop Evolution. Au total, « ce sont un peu plus de 400 jeunes qui seront accueillis dans les activités au Paradis des Makis, centre de développement artistique et éducatif à Iloni » indique Sophie Huvet de l’association Hip-Hop Evolution.
« C’est la première semaine [qui se termine] mais toutes les vacances seront bien chargées » explique Sophie Huvet. « Pour ce premier séjour de vacances artistiques en accueil collectif de mineurs, on accueille 15 jeunes de 6 à 11 ans qui sont issus des ateliers des communes en danse partenaires. Communes en danse, c’est un programme mené avec sept communes accompagnées par la Politique de la Ville avec toute l’année des ateliers dans les quartiers de Koungou, Mamoudzou, Dembéni, Ouangani, Chiconi et Tsingoni. Tout ce qui se passe pendant les vacances est à destination de ces jeunes ».
Et c’est peu dire que le programme est chargé.
« Comme on le fait d’habitude, c’est à vocation éducative et artistique, avec des artistes professionnels de hiphop évolution, dans le champ du hip hop, du cirque, on a aussi un travail autour des contes, qui sont mis en mouvement, dansés, pour améliorer la compréhension orale et écrite des contes. »
Les jeunes ont aussi participé à des sorties en forêt, ponctuées de freestyles pour mêler la musique à la découverte de la faune et de la flore mahoraises.
Et lorsque, comme dans tout lieu de vie, des tensions apparaissent, « on montre que les choses peuvent se régler par le dialogue » en « crevant l’abcès ». Tout cela était compilé lors de la restitution de ce vendredi.
« On a mis bout à bout ce qu’ils ont fait tout au long de la semaine, sourit Sophie Huvet.
Une voix off enregistrée interprétait notamment les contes entendus toute la semaine, sous forme d’improvisation. « Ainsi les jeunes se laissent emporter par l’histoire. Les enjeux c’est de développer leur créativité et leurs moyens d’expression, de prendre confiance en eux, et qu’il n’y ait pas de jugement entre eux ».
Une manière qui a fait ses preuves de donner aux jeunes d’autres moyens d’expression que la confrontation, avec en prime des clés d’épanouissement personnel, encore trop rares à Mayotte.
Y.D.