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La CGT Educ’action nationale décrit au ministre Blanquer les « problèmes de violence inouïs » touchant Kahani

Prenant le relais de la section locale, les co-secrétaires nationaux de la CGT Educ’action adressent un courrier au ministre de l’Education Nationale à propos de la situation au lycée de Kahani. Le rectorat répond sur les mesures mises en œuvre.

Le courrier reprend le communiqué envoyé aux médias nationaux par le représentant local, Jérémie Saiseau, évoquant un lycée « qui est la cible depuis plus d’un an de ‘caillassages’ réguliers de jets de pierres ou projectiles en tout genre ». Le syndicat déplore un manque de personnel, « du matériel pédagogique insuffisant » et « des locaux exigus ».

La CGT Educ’action interpelle Jean-Michel Blanquer sur « un plan d’urgence pour l’Ecole à Mayotte », afin « de garantir des conditions d’étude correctes et des conditions de travail dignes pour les personnels ».

Sur ces demandes répétées, nous avons contacté le recteur, Gilles Halbout: « Nous leur avons répondu point par point, en satisfaisant aux demandes. Nous menons des travaux d’extension et nous sommes en train de recruter des CPE ».

Depuis plusieurs années, le lycée de Kahani et ses abords sont le creuset de violences, notamment entre bandes. Le hub d’échange était pointé du doigt, des protections grillagées ont été installées, mais les bandes arrivant des villages alentours parviennent toujours à semer la terreur.

Les protections ont pourtant été sérieusement renforcées au lycée de Kahani

Comme l’évoque le communiqué de la CGT Educ’action, la « situation socio-économique préoccupante » du territoire est à prendre en compte de manière globale, et plus encore sur cette commune. Lors d’un reportage, les mamans nous avaient confié leur détresse en matière d’éducation tout d’abord, ne parvenant plus à gérer leurs enfants, et en terme de déficit d’infrastructures où les jeunes pourraient se retrouver autour de leurs activités. Médiation et aide à la parentalité avaient été proposées par le recteur Gilles Halbout, qui a annoncé la « construction de bâtiments nouveaux », pour désengorger les sureffectifs et le « doublement des EMS ».

Les forces de gendarmerie sont également disposées aux abords du lycée, suffisant en temps normal, mais rapidement dépassées quand des bandes de jeunes cagoulées préparent des descentes. D’où l’importance de travailler avec les parents.

Depuis la semaine dernière, le lycée accueille les élèves en jauge réduite.

A.P-L.

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