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« Start-upper challenge », Total va aider trois jeunes entreprises à Mayotte

Après avoir failli disparaître de ce dispositif d'aide aux jeunes entreprises, Mayotte est revenue dans le Startupper Challenge, un programme de "coup de pouce" aux entreprises axées sur le développement durable. A Mayotte, trois boîtes pourront toucher 7 000 € chacune pour se lancer ou se renforcer. La dernière édition avait totalisé 40 candidats soit plus qu'à La Réunion, un record que Total Mayotte ambitionne de battre encore.

Une fois n’est pas coutume, le dispositif dont il est question n’est pas une initiative de l’Etat, du Département ou d’un groupement spécialisé comme les chambres d’artisanat ou d’industrie. Le « Challenge Startupper de l’année » est une initiative privée de TotalEnergies soutenue par la CCI de Mayotte, visant à aider trois entreprises du territoire. Le challenge est tourné vers l’Afrique à la base, avec 32 pays concernés, auxquels s’ajoutent les départements français de Mayotte et de La Réunion. Mayotte qui a failli ne pas y être incluse cette année, a été intégrée à la demande de la nouvelle directrice générale, Karine Poisson.

L’opération est centrée sur l’Afrique, Mayotte a été oubliée sur la carte mais bien intégrée dans le dispositif

« C’est la troisième édition, et la seconde à Mayotte, rappelle la PDG. L’objectif est de soutenir des jeunes créateurs d’entreprises, soit parce qu’ils ont une idée, soit parcequ’ils ont une entreprise de moins de 3 ans qui a besoin d’un second souffre. La première condition, c’est de répondre aux objectifs de développement durable fixés par l’ONU. On essaye de soutenir les créateurs d’entreprises dans les territoires où on est. On a essayé de recentrer cette troisième édition sur l’Afrique, même si Mayotte et La Réunion ne font pas partie de l’Afrique, on fait partie du process. En effet à Mayotte on a une grosse partie de la population est jeune, et le dispositif s’adresse aux 18-35 ans, donc on s’adresse à la même cible ».

Lauréat de la dernière édition, Maliki Nasure, le créateur de MayBio a su tirer son épingle du jeu

Pour postuler, il suffit donc d’être dans cette tranche d’âge, et d’avoir un projet d’entreprise ou une jeune société qui réponde aux critères définis de développement durable. Parmi les précédents lauréats, on peut ainsi penser au fondateur de la boutique May-Bio, qui vend des produits bios en cherchant à limiter les emballages à usage unique.

La candidature se fait en ligne via le site dédié jusqu’au 23 décembre. A l’image de jeux télévisés, une partie de la sélection se fait en « likes » et l’autre avec un jury de professionnels, qui n’a pas encore été arrêté. Lors de la première édition, Maymounati Moussa Ahamadi, directrice de la CRESS (chambre régionale d’économie sociale et solidaire NDLR), et conseillère départementale, avait fait partie du jury. Elle parraine désormais l’opération.

« Une pierre de plus » pour aider l’entrepreneuriat

Maymounati Moussa Ahamadi parraine cette édition

« J’étais jury de la première édition, bien évidemment c’est avec plaisir que je reviens pour aider l’entrepreneuriat. Lorsque l’on parle d’ESS, on parle de tous types de structures, car l’ESS est d’abord une économie. Parfois la structure juridique n’est pas celle de l’ESS mais quand la vocation sociale et économique est forte, on ne peut que soutenir l’entrepreneuriat. On est le territoire le plus pauvre de France, on ne peut pas se permettre de ne pas être dans une dynamique économique positive. Quand les entreprises sont aidées par un grand groupe comme Total aujourd’hui, ça ne peut qu’aider l’entrepreneur à se sentir valorisé, on est dans une dynamique positive et une motivation personnelle ». Ce challenge sera pour la Mahoraise « une pierre de plus dans un territoire qui en a grand besoin aujourd’hui ».

Les trois lauréats -dont au moins une femme- se verront accompagnés, avec un chèque de 7000€ et un coaching. L’enveloppe totale du dispositif pèse 30 000€. De quoi apporter un plus appréciable aux aides existantes. « Depuis mon arrivée, je vois qu’il y a une dynamique, il y a plein d’autres initiatives un peu similaires mais en deux mois je vois qu’on entre dans cette logique. Il y aura peut être une réflexion à mener pour avoir quelque chose de plus concret sur l’ensemble du territoire » poursuit la PDG de Total Mayotte.

YD

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