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Mission d’inspection autour des mineurs isolés à Mayotte

Les nombreux caillassages et blocages de route sont le fait de très jeunes. Une délinquance juvénile qui est multifactorielle, mais pose un problème de parentalité ou de son absence. Pour écouter les problématiques et apporter des réponses à la hauteur, des représentants de 8 ministères sont à Mayotte.

 Les chiffres les plus récents remontent à il y a presque 10 ans : en 2012, le sociologue David Guyot estimait à 4000 le nombre de mineurs isolés sur le territoire, au sens large, dont 300 seraient sans aucun référent parental. Des données qu’il faut réactualiser puisque l’Aide sociale à l’enfance a mis en place de nombreuses structures d’accueil, mais on peut craindre que dans le même temps, de nouveaux jeunes aient été laissés sur le territoire.
La problématique des mineurs isolés recouvre un champ très large, de l’immigration clandestine à leur scolarisation, en passant par leur situation administrative et leur éventuelle reconduite auprès de leurs parents aux Comores, programme en cours. Notamment, les plus âgés, moins concernés par le rapprochement familial, car plus anciens sur le territoire, qui refusent de repartir chez leurs parents.
Une complexité qui justifie que huit inspecteurs généraux se soient déplacés à Mayotte, issus de six inspections : administration/intérieur, affaires sociales, justice, éducation/sport/recherche, affaires étrangères, finances. « Ils ont démarré ce mardi une mission de deux semaines sur les réponses à apporter aux problèmes des mineurs non accompagnés, des mineurs non scolarisés, des mineurs délinquants dans le département », rapporte la préfecture.
Le préfet Thierry Suquet à la Case Rocher

Les principaux acteurs concernés, autorité judiciaire, forces de sécurité intérieure, recteur, DG de l’ARS, collectivités, associations et principaux services de l’État compétents, ont été réunis par le préfet Thierry Suquet, accompagné du Vice-Président du Conseil départemental chargé de l’action sociale, Madi Velou, et du Président de l’association des maires, Madi Madi Souf, afin de leur offrir un tour d’horizon de ces problématiques. Des invités qui ont partagé leur diagnostic sur les dispositifs sociaux, éducatifs, judiciaires déjà en place, sur les difficultés de prise en charge des Mineurs Non Aaccompagnés, sur l’ampleur de la délinquance juvénile.

« Les inspecteurs généraux se consacrent à un programme très dense de rencontres et de visites de terrain, qui les amèneront à sillonner le département au cours des deux prochaines semaines. Leurs conclusions définitives seront transmises au Gouvernement d’ici à la fin de l’année. »

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