« Depuis quelques temps, les habitants de la commune de M’tsamboro se plaignent, légitimement, d’une arrivée importante de personnes en situation irrégulière sur le territoire communal. Ces dernières sont accueillies et hébergées par une partie de la population dans des conditions indignes et ne disposent pas de ressources pour pouvoir vivre décemment.
Elles tentent, alors, de gagner leur vie en occupant les postes vacants sur le marché du travail, notamment, en exerçant des métiers dangereux, salissants ou dégradants, parfois dans des conditions d’exploitation. Craignant d’être identifiés, arrêtés ou expulsés, les migrants en situation irrégulière se heurtent souvent à des obstacles considérables pour accéder à leurs droits fondamentaux, comme les soins, l’éducation de leurs enfants et un logement décent.
Cette situation n’est pas acceptable car elle est source d’insécurité sur le territoire communal. Et, forcément, un climat d’inquiétude gagne bon nombre de nos administrés qui craignent que notre commune rurale, épargnée jusqu’alors par la violence exacerbée dans certaines communes de Mayotte, soit « contaminée ».
Jusqu’à 5 ans de prison
De ce fait, la police municipale, en collaboration avec les services de l’Etat concernés, va sillonner les villages de la commune pour identifier les lieux et les personnes hébergeant ces étrangers en situation irrégulière. Les informations seront transmises au Préfet de Mayotte et au Procureur de la République pour que ces migrants irréguliers puissent être interpellés et reconduits à la frontière.
De la même manière, le Maire met en garde celles et ceux qui hébergent ces gens, ou qui les exploitent, qu’ils seront identifiés, dénoncés et traduits en justice.
Pour rappel, le code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile précise en effet que « toute personne qui aura, par aide directe ou indirecte, facilité l’entrée, la circulation ou le séjour irrégulier d’un étranger en France sera punie d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 30.000€ ». »