L’Ascension est fêtée quarante jours après Pâques. Mort, puis ressuscité, Jésus quitte ses disciples tout en continuant d’être présent auprès d’eux, mais différemment. Il promet de leur envoyer une force, celle de l’Esprit-Saint. Ainsi Luc écrit que Jésus « pendant quarante jours, était apparu aux apôtres et les avait entretenus du Royaume de Dieu » (Actes 1, 3).
On pourrait faire un parallèle avec la fête du Miraj (Ascension) que les musulmans ont fêté il y a un mois, qui célèbre la nuit où le prophète Mahomet est monté au ciel sur le cheval ailé Buraq, guidé par l’archange Gabriel, c’est la montée au ciel de Jésus, que célèbrent les chrétiens ce jeudi.
En montant aux cieux, Jésus exprime ce que signifie sa résurrection d’entre les morts, à savoir entrer dans la gloire de Dieu. Le père Bienvenu Kasongo nous avait décrypté ce mystère : « l’Ascension nous rappelle la fin de notre itinéraire après notre parcours terrestre. Elle est un trait d’union entre la vie sur la terre et celle du ciel, après notre mort. Il s’agit d’une vision réaliste, voici pourquoi elle nous invite à avoir les pieds sur terre d’une part et tendre aux réalités célestes d’autre part. »
En France, lors du concordat signé entre Bonaparte et le pape Pie VII, l’Ascension est restée l’une des quatre fêtes obligatoire avec Noël, l’Assomption et la Toussaint. C’est-à-dire que même si ces jours ne tombent pas un dimanche, ils sont des jours chômés comme le dimanche.
Cette obligation légale de jour chômé a été maintenue en 1905 lors de la renégociation des relations entre l’État français et l’Église catholique. C’est pourquoi, encore aujourd’hui, le jeudi de l’Ascension est férié.