On ne parlait que de la dengue puis du Covid, le paludisme a donc pointé le bout de son nez en 2019. Avant 2010, plus de 300 cas ont été déclarés annuellement et prés de la moitié d’entre eux étaient acquis localement. Puis entre 2010 et 2011, le nombre de cas a été divisé par 4 et il se maintient depuis à un niveau faible : 38 cas par an en moyenne.
En 2019, juste histoire de refaire parler de lui, le paludisme refait surface avec 54 cas déclarés dont 4 cas autochtones, puisqu’en 2020 il redescendait à 25 cas déclarés dont 3 attrapés localement. Donc, en deux ans, 7 personnes ont attrapé le paludisme à Mayotte, par des cas importés. Sur les 7, 3 résidaient dans la zone Centre, 2 dans le Grand Mamoudzou, 1 dans le Nord et 1 dans le Sud.
Les 71 malades qui ont amenés le virus sur le territoire avaient pour les deux tiers séjourné en Union des Comores (46 personnes), 15 d’Afrique continentale (dont 8 en Tanzanie), et 7 de Madagascar.
Les 79 cas déclarés en 2019 et 2020 avaient en moyenne 29 ans, 47 étaient des hommes. Prés de la moitié des cas ont été hospitalisés, dont 4 en réanimation. Une personne arrivant de l’extérieur est décédée en 2020.
La lutte anti-vectorielle de l’ARS a mis l’accent sur la distribution de moustiquaire imprégnée de deltaméthrine, notamment à Bandraboua, « foyer le plus actif de paludisme en ce moment ».
L’usage de répulsif, de moustiquaires imprégnées et le port de vêtements couvrants dès la tombée de la nuit sont des mesures à prendre, surtout lors de déplacement dans une zone endémique.
Les signes sont comparables à une gastroentérite avec fièvre, douleurs diffuses, vomissements, diarrhées. Consulter son médecin en cas de fièvre aiguë lors d’un retour d’une zone de transmission aiguë du paludisme.