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Mamoudzou

Droit de retrait au conservatoire botanique : “on veut juste travailler en sécurité”

Ils sont verts. “Ça fait un an qu’on ne cesse d’alerter, rien ne bouge et c’est de pire en pire”, fustige un agent du conservatoire botanique. “Il n’y a pas de clôture ni de portail, alors qu’il y a régulièrement des affrontements dans le secteur. C’était encore le cas la semaine dernière et tous les agents avaient très peur que des jeunes viennent s’en prendre à nous”, développe l’un d’eux. “Ça c’est pour le côté sécurité, mais au niveau des conditions d’hygiène, rien ne va non plus, on ne peut tout simplement plus travailler dans ces conditions”, lâche-t-il. 

Après une intrusion par le toit de la cuisine le mois dernier, le Département a bien fait quelques travaux sur les locaux dont il a la charge. “Le toit a été réparé à la va-vite et toute l’eau s’infiltre, on ne peut plus utiliser la cuisine et ça crée des gros problèmes d’électricité”, détaille l’employé du conservatoire botanique national du Mascarin, l’association de tutelle de l’antenne locale. “C’est sale et dangereux, et en plus ça nous empêche de travailler correctement, il y a des bureaux sans électricité et le toit du garage est complètement pourri aussi, toute l’eau qui rentre ne permet pas d’assurer les travaux de pépinière comme il faut”, peste encore l’agent. 

Département et direction “se renvoient la balle”

Pour qui ce n’est pourtant pas faute d’avoir alerté la direction, basée à La Réunion. “Pour

Sans portail ni clôture, le site « peut à tout moment se retrouver au coeur des affrontements », s’inquiètent les agents.

l’instant ça ne donne toujours rien, et comme les locaux appartiennent au conseil départemental, ils se renvoient la balle”, assure l’employé. Face à cette inertie, les cinq agents présents sur site ont décidé de hausser le ton en faisant valoir leur droit de retrait. “Nous ne sommes pas entendus, ça devient difficilement supportable. Nous ne reprendrons le travail que lorsque les conditions pour le faire seront réunies”, prévient l’un des leurs. Problème, “comme nous ne sommes que cinq ici, nous n’avons pas de représentant du personnel, on ne peut pas non plus vraiment se mettre en grève”, indique le “droit-de-retraitiste”. 

“Il y a eu deux caillassages dans le secteur en deux semaines, je ne comprends pas que rien ne soit fait pour nous protéger un minimum”, regrette-il encore, trouvant là le point de départ du mouvement social. “Notre employeur doit faire quelque chose pour nous mettre en sécurité, s’il considère que c’est au Département d’agir, qu’ils voient ça ensemble mais nous on ne veut pas rentrer là-dedans, on veut juste travailler en sécurité”, revendiquent les protecteurs de la flore locale. 

G.M.

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