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A Mayotte, la journée internationale des rivières, c’est tous les jours !

Les journées internationales sont là pour sauver des causes en péril, c’est bien ce qui guette nos rivières. Mayotte Nature Environnement nous en dresse un tableau bien loin du charme bucolique de Giverny cher aux impressionnistes.

En montant sur les hauteurs de Koungou, derrière le terrain de foot, entre les quartiers de la carrière et ex-Jamaïque, coule une rivière. En la remontant, les différents usages qu’en font les riverains s’offrent au regard : enfants, ados et adultes s’y douchent, les mamas font leur lessive, les déchets flottent en se frayant un passage entre les cailloux. Une impression de toujours vu, sans évolution notable. « Ils n’ont pas l’eau potable chez eux, ils ne peuvent pas faire autrement », nous explique un habitant d’une maison en dur le long de la route.

La solution, c’est de déployer l’adduction d’eau plus rapidement que ne l’a fait le SMEAM par le passé. En attendant, la Fédération Mayotte Nature Environnement (FMNE) nous invite à honorer la journée internationale des rivières et des personnes qui luttent pour leur protection qui se déroulera le 14 mars 2021.

Elle dresse la carte des ressources : « Sur 124 cours d’eau présents sur Mayotte, on dénombre seulement 44 rivières permanentes, soit 35 % du nombre de cours d’eau. 90 % des ressources en eau se situent dans la partie nord de l’île. On dénombre dix rivières majeures dont neuf alimentent les quatre stations de traitement pour l’eau potable ».

Un geste qui accroit les risques d’attraper la leptospirose

Tout ce qui ne faut pas faire en une vidéo

Ces eaux sont majoritairement prélevées dans les eaux superficielles (rivières et retenues collinaires) et constitue 8,52 millions de m3 soit 70 % de la répartition des prélèvements.

Vu les défis que constitue le fragile approvisionnement en eau potable, l’action de la FMNE porte sur la sensibilisation à l’élimination des nuisances relatives aux embâcles naturels de chute des arbres mais aussi des pollutions anthropiques : eau usée, eau pluviale, et les déchets ménagers, etc., « qui sont d’autant plus importantes dans un contexte de croissance démographique et de changement climatique ».

Cette journée permet aussi de « combler le déficit des connaissances sur le fonctionnement des écosystèmes à Mayotte », et d’engager une politique de protection et de restauration de ces milieux.

A cette occasion, la FMNE et ses partenaires que sont l’ARS, le ministère de la Justice et Yes We Can Nette, présentent une courte vidéo didactique et en shimaore de sensibilisation au lavage en rivières.

Et une petite citation pour finir : « Si les petites gouttes d’eau se rassemblaient, elles formeraient bien un fleuve ; mais comme chacune suit son propre cours, l’une sans l’autre elles doivent sécher. »

A.P-L.

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