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Rampes d’eau, bons alimentaires, le soutien se met en place pour prévenir « les effets dévastateurs » du confinement

Après l’instauration d’un confinement généralisé, l’heure est à une mobilisation tout aussi générale.   Car il ne faudrait pas, à travers cette nouvelle mesure « faire face, en plus de la crise sanitaire, à une crise humanitaire, alimentaire », fait valoir Jérôme Millet. Alors, « nous mettons donc en place ce que nous avions déjà fait lors du précédent confinement et avec succès je crois, à savoir le soutien alimentaire à travers la distribution de bons », indique le sous-préfet.

Concrètement, « une grosse douzaine » d’associations sont appelées à jouer les opérateurs de terrain. Réparties selon leurs implantations sur le territoire, elles doivent « dès à présent prendre les listes des personnes déjà identifiés comme bénéficiaires de l’aide menée lors du précédent confinement, aller à la rencontre de ces personnes et procéder à des maraudes pour identifier les autres familles qui sont dans le besoin ou qui viendraient à s’y trouver », liste le secrétaire général adjoint de la préfecture, précisant que la démarche était déjà enclenchée dans les trois premières communes confinées.

« Si l’on ne fait rien, les gens vont avoir faim »

Une manière de procéder identique à celle déjà à l’oeuvre l’année passée avec huit associations mais qui se veut « enrichie avec de nouveaux acteurs ». Et ce avec une enveloppe conséquente : sur la base des « 230 000 personnes servies l’année dernière pour un montant de 7,4 millions d’euros », « nous avons calculé qu’il nous fallait 500 000 euros par mois », détaille Jérôme Millet.

Seul véritable changement par rapport à la précédente opération, l’absence de distributions alimentaires qui avaient donné lieu à controverse sur le respect des gestes barrières. « On a tiré des enseignements du passé », assure le sous-préfet, rappelant que l’opération ne vient pas remplacer l’aide alimentaire de droit commun dont bénéficient certains foyers en

Pas de distribution de colis alimentaires pour ce confinement, du moins pas sous l’égide de l’État.

temps normal.

« Si l’on ne fait rien, les gens vont avoir faim », rappelle de son côté Dominique Voynet, partenaire financier de l’opération à travers l’ARS. « Nous sommes absolument conscients de la gravité des conséquences sociales et des effets dévastateurs que peut entraîner le confinement et c’est la raison pour laquelle nous avions décidé de l’éviter dans un premier temps », poursuit-elle. Mais aujourd’hui, « nous sommes submergés. On ne peut plus se permettre d’attendre de voir si telle ou telle mesure locale porte ses fruits. Le virus est partout. »

Réouverture des rampes d’eau

Urgence aussi, à ne pas laisser les effets de privation liés au confinement s’enraciner dans les quartiers. Et si la situation, comme l’indiquent les associations à la préfecture, n’est pas encore critique, il faut aller vite avant que la faim ne s’installe avec la mise à l’arrêt de l’économie informelle.

Et la soif ? « J’ai demandé au préfet l’ouverture des rampes d’eau. C’est essentiel à la fois pour que les gens puissent avoir accès à la ressource mais aussi pour renforcer les mesures d’hygiène. On ouvre les rampes, qui avaient été fermées du fait de la crise de l’eau », explique la directrice de l’ARS. Qui, sentant venir le vent des commentaires, prévient : « je le redis, ce ne sont pas les Mahorais qui paient ou qui seraient lésés, c’est toute la communauté nationale qui finance cela ». 

G.M.

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