Au moment où nous apprêtons à muer de notre carapace de vice-rectorat, en rectorat de plein exercice, sur le plan national se joue une « évolution essentielle de l’organisation territoriale » des deux ministères de l’Education nationale d’une part, et de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de l’autre. C’est en tout cas comme ça que le qualifie le compte rendu du conseil des ministres de ce mercredi. Et Mayotte va en profiter.
Le décret n° 2019-1200 du 20 novembre 2019, permettra, à compter du 1er janvier 2020, de renforcer le rôle et les compétences des recteurs de région académique.
Jusqu’à présent, le recteur d’académie dirigeait la politique éducative de son académie, sous l’autorité des deux ministres chargés de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur. Il supervise donc les trois degrés d’enseignement : primaire, secondaire et supérieur.
A partir du 1er janvier 2020, le recteur de région académique fixera les orientations stratégiques des politiques ministérielles d’éducation et d’enseignement supérieur et de recherche. Un pouvoir supplémentaire donc.
En effet, Gilles Halbout deviendra au 1er janvier prochain, recteur de région académique, le nec plus ultra donc, à l’image des 4 autres DOM. Nous devenons la 18ème académie du pays. Il exercera les fonctions de directeur des services départementaux de l’éducation nationale. Et également, celle de chancelier des Universités. Une évolution qu’il faut saluer, ce qu’il fait pour le JDM : « Nous aurions pu dépendre du recteur de La Réunion, mais le gouvernement a décidé que les deux évolutions seraient menées en même temps pour Mayotte. Il n’y a pas eu de report d’application de l’évolution vers une Région académique. C’est la preuve de la reconnaissance du travail qui a commencé à être mené. »
A.P-L.