27.8 C
Mamoudzou

Lancement du Maore Jazz 2019 ce mardi soir, entre envolées de saxo et voix de crooner

A ceux qui veulent s’aérer l’esprit après avoir subi une journée de grève du ramassage des déchets ou les coupures d’eau à répétition, les soirées sont musicales actuellement à Mayotte. Le top départ du Maore Jazz Festival a été officiellement donné ce mardi soir, à la MJC de Mgombani.

Lancer la saison jazz dans une MJC, un peu académique comme concept pour une musique qui ne l’est pas, et qu’on sera content de retrouver chez Cousin, ce jeudi soir, avec un bœuf musical ouvert à tous, où à la Croisette (derrière le marché) samedi, lieu où les aficionados de ce style musical ont l’habitude de se retrouver. Mais pour ce lancement, les spectateurs étaient accueillis par un grand buffet, made by la présidente Sara de Saint Maurice et à son organisateur Ismaël Kordjee.

Surtout que la « ventilation naturelle » vendue lors de la conception de la MJC, transforme la grande salle en cocotte minute, et sortir du bâtiment à l’entracte devenait une nécessité vitale, comme si l’extérieur était une gigantesque clim, alors que l’air ambiant avoisinait les 28°.

Cela n’a pas empêché le groupe Indigo jazz Sextet de lancer ses premières envolées de clarinette, entre deux, « il fait chaud ! », et de saxo, avec la brillante Catherine Gaffiero qui a trouvé depuis quelques mois à Mayotte cinq autres collègues avec qui se produire, notamment Jean-Michel Vives, à la clarinette. Leurs duos donnaient vie à la soirée, et les solos faisaient voyager les spectateurs vers des ailleurs qui fleuraient bon les souvenirs. Notamment sur les morceaux de John Coltran. Il est possible de les retrouver à la Croisette où ils se produisent régulièrement.

Ecouter Pi Djob et groupe Louish

De l’afro-soul joué par un prince

Les envolées du saxo de Catherine Gaffiero

Un ailleurs, c’est aussi ce que nous proposait la voix de crooneur d’Emmanuel Pi Djob, avec des thèmes oscillant entre immigration et passé esclavagiste. On en retiendra avant tout cette tessiture dont on avait eu un petit (trop petit) goût lors de sa conférence chantée sur le Gospel à l’église Notre Dame de Fatima ce dimanche soir. Ils étaient beaucoup dans l’assemblée à regretter que la soirée ne fut pas plus musicale. Une voix rocailleuse dans les basses, qui lui permet de tenir un registre de gospel panafricain, lui qui est annoncé comme un Prince Ndog Sul-Bassa, d’origine camerounaise.

Peu garnie, la salle se mettait volontiers debout à la demande de celui qui a percé notamment dans l’émission The Voice en 2013 où il finit demi-finaliste. En janvier 2016, il rassemble plus de 3.000 spectateurs au Zénith de Montpellier. Pour la soirée, les deux blondinets frères du groupe Louish de Londres, se sont ralliés à son panache noir, pour l’accompagner sans trop avoir eu le temps de répéter. Une réussite. Ces derniers se produiront le mercredi 20 novembre au Centre universitaire de Dembéni. Une soirée à ne pas manquer où ils partageront la scène avec le collectif Mayana jazz, de Mayotte.

Les prochaines dates :
– Jeudi 14 novembre Chez Cousin (centre commercial Baobab), pour un apéro jazz
– Samedi 16 novembre à la Croisette (derrière le marché de Mamoudzou), Air Jazz Quartet (Orléans) et le mahorais Bo Houss
– Mardi 19 novembre au Mistiq bar en Petite Terre, Air Jazz Quartet et Komo
– Mercredi 20 novembre, au CUFR de Dembéni, Mayana jazz et Louish
– Jeudi 21 novembre au restaurant le Voulé à Kavani, Joëlle Claude et Weaver trio
– Vendredi 22 novembre, à la MJC de Kani Keli, Joëlle Claude et Weaver trio et Bo Houss
– Samedi 23 novembre, à l’AJP de Pamandzi, le mauricien Eric Triton et Mayana jazz
– Dimanche 24 novembre, place de la République, soirée de clôture offerte par la mairie de Mamoudzou, avec Komo, collectif Mayana jazz, les frères Heassler et Raph

Anne Perzo-Lafond

Partagez l'article:

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Chido : Hôpital, électricité, eau, routes, barges, aéroport… le point sur la situation

La situation est telle que l’heure est à l’urgence. Certains agents de l’Etat et des volontaires sinistrés tentent de dégager les axes routiers pour secourir la population. 

Chido : La solidarité économique, sociale et sanitaire depuis la métropole

Alors que Mayotte ne relèvera pas la tête de sitôt après ce terrible cyclone, si des renforts arrivent par voies aériennes, d’autres se mettent en marche en appuyant, qui, les entreprises, qui, les soignants, qui, les élus du territoire.

Le ministre Retailleau avec les élus à la mairie de Mamoudzou

À la suite du passage dévastateur du cyclone Chido,...

Chido : Le maire de Mamoudzou lance un appel aux volontaires

Suite au passage dévastateur du cyclone Chido, la ville...
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com