27.8 C
Mamoudzou
mardi 28 janvier 2025

Excédent financier de 44 millions d’euros annoncé par le conseil départemental

Le président Soibahadine présentait un excédent financier
Le président Soibahadine  (à gauche) présentait un excédent financier

Ce vendredi, c’est quasiment dans la discrétion que le conseil départemental votait son budget prévisionnel 2018 en séance plénière, puisque la presse n’était pas informée. Il a été évalué à 306 millions d’euros en fonctionnement, et à 129 millions d’euros en capacité d’investissement, et un résultat prévisionnel de 37 millions d’euros, et 17 millions d’euros pour le budget annexe Protection de l’enfance. Il a été approuvé, moyennant deux absentions.

Elles sont à mettre en relation avec le climat de méfiance envers l’équipe dirigeante qu’a instauré le rapport de la Chambre Régional des Comptes, nous y reviendrons, et à l’absence de validation du Compte de gestion 2017 du payeur, « en raison du mouvement social », rapportait Vita Ouirdani, Directeur des Finances du Département.

Etant donné la date butoir du 15 avril de vote du Budget primitif 2018, et de la présentation de ce Compte de gestion 2017, il était malgré tout présenté aux élus, avec des garanties, « celles de la validation de la balance comptable par le payeur ». Il fait apparaître pour l’année 2017 un excédent de 40 millions d’euros, « auxquels nous devons rajouter 4 millions d’euros des années précédentes. »

« Des coups, j’en prends »

Ben Issa Ousseni présentait le budget primitif
Ben Issa Ousseni présentait le budget primitif

Un « bonus » dans les recettes qui n’est pas tombé du ciel, mais partiellement de la mer, avec notamment un surplus de recettes douanières, de l’Allocation personnalisée d’Autonomie, du Fonds départemental d’insertion, d’un complément de RSA, des taxes sur le carburant et le tabac, qui n’étaient pas inscrites dans cette proportion au départ. Des risques financiers élevés demeurent, notamment en terme de créances non recouvrées, « 30 à 40 millions d’euros », notamment « les provisions de deux fois 5 millions d’euros liées à la DSP du port de Longoni ».

Une bonne nouvelle malgré tout, surtout que l’on apprenait que Mayotte doit depuis cette année répondre aux exigences du Pacte financier qui englobe 319 collectivités en France. « L’accroissement des dépenses de fonctionnement ne pourra pas dépasser plus de 1,2% par an, hors inflation mais en incluant les budgets annexes », informait Ben Issa Ousseni, Vice-président chargé des Finances. Dans le cas contraire, l’Etat récupèrerait l’année suivante 75% du dépassement.

« Un endettement maitrisé, un transfert partiel de l’octroi de mer vers les communes compensé, c’est un avenir meilleur pour décliner le Plan de mandature », se félicitait Ben Issa Ousseni, un constat que le président Soibahadine le laissait dresser, tout en savourant ce moment.

Bien qu’il rajoutait plus tard « des coups, j’en prends, mais je ne souhaite pas les rendre ». L’ombre du rapport de la CRC planait en effet au dessus de l’assemblée, et les critiques ont fusé. Nous reviendrons plus en détails sur l’orientation des futurs investissements.

Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com

Partagez l'article:

Société

NEWSLETTER

Recevez gratuitement les articles

du Journal De Mayotte

Nous ne vous enverrons jamais de spam ni ne partagerons votre adresse électronique.
Consultez notre [link]politique de confidentialité[/link].

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Education : La rentrée repoussée au collège de Kwalé

Une semaine après l’arrivée de centaines d’exilés au collège de Kwalé à Tsoundzou 1, la situation n’a pas changé, résultat la rentrée n’a pas eu lieu et aucune date n'a pour le moment été définie.

Education : La CGT Educ’action Mayotte interpelle la ministre Elisabeth Borne

Alors que la rentrée scolaire vient enfin d’avoir lieu, en mode dégradé, pour la majorité des élèves mahorais, le syndicat CGT Educ’action Mayotte appelle à un mouvement de grève dénonçant notamment les conditions dans lesquelles se déroule cette rentrée. Son secrétaire général, Bruno Dezile, a adressé une lettre dans ce sens ce mardi à Elisabeth Borne.

Les prestations vieillesse revalorisées, mais sans rattrapage vers le niveau national

Encore un domaine où la convergence avec le reste de la nation se fait trop longtemps attendre. Les prestations vieillesse sont toujours très inférieures au droit commun comme le montre le dernier communiqué de la Caisse de sécurité sociale de Mayotte (CSSM).
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com