Dans une lettre ouverte aux autorités publiques les « enseignants de brousse » disent leur colère. Tout d’abord contre le vice-rectorat, en raison du « bricolage » dont ils doivent faire preuve au quotidien en cette période perturbée, et à « l’absence totale d’empathie, de soutien moral, de la part du vice-rectorat ».
Mais aussi, contre le mouvement social à qui ils reprochent de ne plus mettre l’éducation « au centre des revendications » et les « dérapages sécuritaires » « intolérables », on suppose qu’ils font référence aux décasages à Acoua et Kani Keli. « Toute l’année nous enseignons le « vivre ensemble », les valeurs de tolérance et de fraternité »,
« Nous ne pouvons pas rester silencieux face à ces dérives. Le silence des autorités qui constatent les faits mais ne les empêchent pas, les rend complices de fait de ces exactions. »