« On a refait le vote pour rien », constatait une électrice et partisane de Ramlati Ali ce dimanche. L’adage qui veut qu’un élu qui voit son élection invalidée, soit le favori et même réélu lors de nouvelles élections, vient de se vérifier de manière spectaculaire ce dimanche. Son élection de juin 2017 avait été invalidée en raison d’un infime écart de voix.
Et en déposant un recours pour suspicion de fraudes électorales, c’est un peu comme si Elad Chakrina avait stimulé les énergies des électeurs de Ramlati Ali. Même ses ennuis judiciaires, sa mise en examen, n’aura pas entamé leurs ardeurs. « Les Mahorais n’aiment pas qu’on leur demande de remettre en question leurs choix et de retourner aux urnes », nous avait-elle confié dimanche dernier.
La participation a cru de plus de 10 points entre les deux tours, passant de 30,39% à 41,19%, notamment en raison d’un appel au boycott dimanche dernier des organisateurs du mouvement social en cours.
3 parlementaires de la majorité
Distançant son adversaire de 54 voix en juin 2017, c’est avec le triple de voix, soit 1.502, que l’ex et désormais nouvelle députée a été réélue ce dimanche 25 mars. La preuve qu’il ne faut jamais baisser les bras, et qu’il faut y croire. Devant les caméras de Mayotte la 1ère, l’élue rapportait ses difficultés de mener une campagne avec l’interdiction qui lui était faite à la suite de sa mise en examen, « je n’ai pas pu faire campagne à Bandraboua », indiquait-elle notamment, une commune où elle arrive pourtant en tête.
Elle nous indiquait avoir déposé un recours de sa mise en examen auprès de la Chambre d’instruction de Saint-Denis de La Réunion.
La députée anciennement PS, qui avait rejoint LREM, avant d’en démissionner après sa mise en examen, va donc retrouver le LR Mansour Kamardine sur les bancs de l’Assemblée nationale. Mayotte peut donc de nouveau compter sur 4 parlementaires, dot 3 LREM, pour porter sa parole dans un contexte tendu avec Paris.
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com