Un vœu sur Mayotte sera remis en main propre par Dominique Vienne, président du CESER de la Réunion, aux différents conseillers Outre-mer de plusieurs ministères.
L’Assemblée des CESER de France relate « l’exaspération des Mahorais », notamment liée au « non-respect des obligations telles que prévues dans les articles 21 et 72 de la Constitution, à savoir l’exécution de la loi, car cela contribue à semer gravement le trouble et le chaos dans le département. La négation de la liberté d’aller et venir ainsi que de la liberté de vivre paisiblement dans sa propriété constituent une grave violation des principes fondamentaux de la République. »
Appelant l’Etat à se ressaisir, volonté affichée par la ministre des outre-mer à l’Assemblée nationale le 14 mars dernier, les élus nationaux lancent un appel : « Il est urgent que soient assurées à Mayotte, comme partout ailleurs sur le territoire de la République, les missions régaliennes de l’État, au premier rang desquelles la sûreté, la sécurité des biens et des personnes et le respect de toutes les libertés publiques garanties par la Constitution française. »
La situation actuelle est, rappellent-ils, « très lourde de conséquences sur l’activité économique, l’accès aux soins, l’éducation et l’environnement » et « met gravement en péril les relations entre les différentes composantes de la population et l’idée du « vivre ensemble », fondement de la société mahoraise. »
L’Assemblée des CESER de France, réunie à Paris le 15 mars 2018 au Palais d’Iéna, « appelle solennellement le Président de la République et le Gouvernement à œuvrer pour le retour à l’application effective et immédiate des lois de la République à Mayotte. »