On entend parler de Mayotte sur toutes les ondes ces temps ci. Et cette fois-ci, la défense de la situation de l’île est quasiment unanime. Les députés d’opposition ne s’en privent pas, c’est le cas du député LR Didier Quentin qui interpellait Gérard Collomb, l’invitant à se déplacer sur le territoire. Le ministre de l’Intérieur reconnaissait que « la situation à Mayotte est grave », la mettant sur le compte « de la crise migratoire que connaît cette île. (.) Près de la moitié des habitants de l’île sont en situation irrégulière. C’est d’abord cela que nous devons résoudre. »
Nous ne connaissons pas encore les moyens entérinés hier au soir par la ministre Girardin, mais Gérard Collomb évoque « deux patrouilleurs qui seront livrés en septembre de cette année. Nous avons envoyé en urgence un croiseur de la Marine ».
« Mayotte va mal depuis longtemps »
Beaucoup moins officiel, mais c’est malgré tout la 2ème fois seulement que le premier ministre réagit à la situation Mahoraise, sa réponse aux interpellations hebdomadaires des citoyens sur son compte Facebook en direct ce mardi soir, portait cette fois sur une question d’un lecteur du JDM, « J’habite à Mayotte, et je voudrais savoir si vous avez pris conscience de la crise actuelle ? », qui nous a envoyé la réponse. Si le premier ministre a choisi cette question, ce n’est pas pour rien, Annick Girardin échangeait au même moment avec les leaders syndicaux à la Case Rocher.
Reprenant les propos de son intervention publique au Sénat, le premier ministre rappelait la « progression exponentielle » de la démographie sur un territoire que « beaucoup de nos compatriotes ignorent, comme moi d’ailleurs », rajoutant qu’il espérait pouvoir s’y rendre un jour, « j’espère que ça viendra vite ». Edouard Philippe dit avoir pris conscience de l’exaspération liée à l’insécurité, à l’immigration irrégulière, à l’absence de développement économique, « et à l’engagement pris il y a quelques années de départementalisation complète du territoire ».
« Mayotte va mal depuis longtemps, les problèmes sont compliqués et vont être compliqués pendant longtemps », indiquait Edouard Philippe, « je ne veux pas raconter de cracks ». « Si Mayotte va mal, c’est en raison de causes compliquées et difficile à résoudre », rajoute-t-il. En indiquant vouloir installer la commission sur place, qu’elle commence à travailler pour obtenir des solutions durables.
A.P-L.
Lejournaldemayotte.com