26.8 C
Mamoudzou

Autoportraits : Inchatti Mondroha-Magoma, cadre à la DREAL, et Raanda Ali Benjamin, du BSMA à la gestion

Photo InchattiInchatti MONDROHA-MAGOMA est mariée et mère de 4 enfants de 9 à 18 ans, elle est originaire de Tsingoni
« Il y a trente ans bientôt…
Je me souviens comme si c’était hier, de ce jour où avec ma petite valise, j’ai posé mon pied pour la première fois sur une terre inconnue.
Le baccalauréat en poche, loin de mon île mais en quête de connaissances et d’expériences !!!
Aujourd’hui, éclairée, mère comblée et avec quelques années en plus : je me rends compte que cette soif n’est pas assouvie.
Je suis probablement une éternelle aventurière ! Avec ou sans enfants…
En 2011, j’entame une nouvelle aventure qui n’est sûrement pas la dernière !
Depuis plusieurs années, j’ai travaillé à la DEAL de Mayotte.
Nos enfants évoluant dans le milieu sportif, avec mon mari, nous avons décidé, de leur donner les moyens d’aller plus loin.
Un accompagnement qui nécessite de migrer à nouveau.
Occasion aussi d’évoluer professionnellement et être force de proposition à Mayotte : un territoire confronté à la mise en place de nouvelles réglementations. Photo Inchatti parchemin 2
Déjà 7 ans que nous sommes installés dans la région du Grand Est
Partir, revenir, repartir est devenu une habitude…
En plus d’être un espace d’apprentissage et d’encadrement, le sport est une grande famille multiculturelle et intergénérationnelle. Nous y avons trouvé notre place !
Les enfants ont donc appris, apprennent et continueront d’apprendre à se surpasser, à vivre, à accepter et à s’adapter à l’autre. Ils ont appris à surmonter les épreuves.
Cadre à la DREAL dans la Marne, je jongle entre ma fonction et le rôle de mère, d’épouse, de coach, de complice.
Les enfants suivent leur scolarité tout en évoluant dans des structures sportives du Grand Est mais aussi de la région parisienne. Chaque victoire remportée honore Mayotte !
Un réel bonheur de partager cette aventure avec les enfants.
Des instants riches en émotions et en expériences humaines.
Nous sommes animés d’une grande détermination : « toujours aller jusqu’au bout de nos ambitions…
Je confirme que tout est possible et surmontable, il faut juste se donner les moyens !
Inchatti MONDROHA-MAGOMA
Photo Raanda parchemin 1Raanda ALI BENJAMIN, 26 ans, est mère d’un enfant, elle est originaire de Chirongui.
« Après l’obtention de mon baccalauréat en économique et sociale au lycée de Sada, j’ai dû arrêter temporairement toute activité professionnelle.
Rétablie, j’ai décidé d’intégrer le BSMA (Bataillon du service militaire de Mayotte), en tant que volontaire stagiaire court.
L’objectif était de pouvoir s’insérer rapidement dans la vie active et obtenir le permis B.
Cette expérience est l’une des plus belles expériences professionnelles. La rigueur, le respect de ses supérieurs, de ses collègues, ainsi que la persévérance sont des valeurs de base acquises et auxquelles nous devons nous référer et mettre en pratique au quotidien. Au cours de cette formation : le dépassement de soi tant sur le plan physique que psychologique m’a donné davantage confiance en moi et en mes capacités.
Je suis partie à Lyon, où j’ai fait une formation en alternance car je voulais avoir une expérience dans un domaine qui me plaisait : la vente.
Il m’a été difficile de m’adapter au climat métropolitain et j’ai décidé de rentrer à Mayotte. J’ai passé le BAFA, le secteur de l’animation que j’ai connu jeune au cours des colonies de vacances dans le sud de Mayotte.
Puis j’ai voulu reprendre mes études en intégrant l’école supérieure de commerce de Mayotte (ESCGM), en BTS assistant de gestion (2014-2016).
Toujours à la recherche de ma voie : j’ai passé le concours d’assistant de service social que j’ai eu avec succès et je n’ai pas hésité une seconde de venir faire la formation à La Réunion. Je suis installée à Saint-Benoît depuis 1 ans et demi.Photo Raanda parchemon 2
Quitter Mayotte n’a pas jamais été chose facile sur le plan familial. Pendant 3 ans je serais loin des miens. Toutefois, c’est le soutien de ma famille qui me donne le courage de me battre. Mon expérience de mobilité m’a permis de découvrir différentes cultures, des valeurs et de belles personnes. J’acquis une ouverture d’esprit, j’ai mûri et j’ai fait évoluer mes représentations. Mon voyage à Madagascar m’a remué car j’ignorais les conditions de pauvreté dans lesquelles pouvaient vivre nombreux malgaches au quotidien !
Oui, je conseille toute personne pouvant voyager de le faire parfois il faut savoir sortir de sa zone de confort pour découvrir autre chose. De manière générale on en ressort grandit et enrichi.
Mes rencontres sont synonymes d’amour, de partage et surtout de bienveillance. Elles contribuent à mon épanouissement personnel et professionnel. Pour ma part, il est indispensable de s’entourer de bonnes personnes qui vous tireront vers le haut
A la fin de ma formation, je retournerai à Mayotte pour y travailler et contribuer à son évolution.
Que ce soit occasionnellement ou quotidiennement je représente Mayotte là où je suis.
Le bonheur c’est croire en soi, s’entourer de bonnes personnes et réaliser ses rêves. Battez-vous comme l’ont fait les femmes mahoraises à l’époque. Participons ensemble à construire Mayotte de demain.
Ma devise : « aides toi, le ciel t’aidera ». On n’est jamais bien servi que par soi-même.
Raanda ALI BENJAMIN

Partagez l'article:

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

SMAE – Nouvelles perturbations de la distribution d’eau dans le Nord-Ouest

La Mahoraise des Eaux informe les usagers des villages...

Mon Pouleti lance une gamme de charcuterie « 100% poulet », certifiée halal 

Pour le lancement de sa gamme de charcuterie, l’entreprise Mon Pouleti a ouvert les portes de son usine aux médias

Parcoursup : l’académie de Mayotte au chevet des lycéens de Petite-Terre

Les élèves de Terminale ont reçu leur première proposition...
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com