« Nous avons noté un ras-le-bol à tous les niveaux, que ce soit du côté des salariés de Matis, que de celui des chefs d’entreprises qui travaillent sur l’ensemble des secteurs du ramassage », rapporte Jean-Pierre Combet qui leur a apporté tout son soutien, « nous ne pouvons plus assurer notre mission de service public dans des conditions de sécurité normales. »
Rétablir le ramassage, « c’est essentiel pour les élèves », mais les solutions plus compliquées à mettre en œuvre rapidement. Il appelle à commencer par appliquer le protocole d’accord, « je comprends que l’arrivée des 50 médiateurs fournis par le conseil départemental ne peut être immédiate, mais nous espérons que cela se fera le plus rapidement possible ».
On sent Jean-Pierre Combet un peu désabusé, « nous avons fait beaucoup d’opérations prévention, mais l’exercice a trouvé ses limites, nous sommes victimes de caillassages gratuits, il va falloir passer à des actions de répression en renforçant les moyens de contrôle. Nous sommes en réflexion sur ce sujet. »
Ramassage des étudiants
Il revient sur une opération « qui avait bien fonctionné », celle des Parents-relais, « qui étaient présents aux points d’arrêt ». Une autorité parentale qui est à restaurer, pourquoi pas jusqu’à embarquer ces Parents-relais dans les bus ?!
Les transporteurs nous ont remonté leur inquiétude quant au règlement du conseil départemental sur la période du droit de retrait, « la question n’a pas encore été tranchée », nous indique Jean-Pierre Combet. De son côté, l’entreprise n’a pas pratiqué de retenues sur salaire.
En attendant, le ramassage se fait pour les étudiants du Centre Universitaire, « ils sont en examen, nous avons fait exception », nous indique Abdellah Mguereza, conducteur chez Matis et délégué du personnel. Se basant sur le protocole d’accord, il explique que les transporteurs ont posé une alternative au conseil départemental : « Soit contourner la zone de caillassage Mtsapéré-Doujani par le nord en mettant à disposition davantage de bus de 60 places, soit prendre en charge les frais de bris de glace en cas de caillassage », mais sans réponse positive.
Pour Jean-Pierre Combet, si la reprise du service est la priorité des priorités, tout le monde doit se mobiliser pour. La société Matis ne peut engager aucun gros investissement à quelques mois du renouvellement du marché des transports scolaires.
Anne Perzo-Lafond
Lejournaldemayotte.com