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lundi 27 janvier 2025

A 40 ans, la CSSM « s’engage dans la modernité »

Le siège de la Sécu, place de l'ancien Marché
Le siège de la Sécu, place de l’ancien Marché

La  CSSM a bien changé depuis sa création en 1977. A la fois assurance maladie, CAF et caisse de retraite, c’est une institution unique en France. Cette semaine, l’organisme a décidé se faire connaître au travers de deux événements. Mercredi d’abord, avec une rencontre place de la République à Mamoudzou, et des jeux. Vendredi ensuite, avec la projection d’un film au cinéma suivi d’échanges avec le public. Et tout au long du mois d’octobre, par le biais d’émissions radiophoniques et télévisuelles.

L’occasion de découvrir l’histoire de la CSSM, marquée par « trois longues périodes » selon Assani Saindou, vice-directeur de la CSSM et doyen de l’institution. « De 1977 à 1996 avec la construction d’une protection sociale exclusivement mahoraise, puis de 1996 à 2001 avec des textes qui reprennent les grandes lignes des textes nationaux, et à partir de 2002, avec l’intégration de la CSSM à l’institution Sécurité Sociale nationale ». Aujourd’hui encore, le code de la sécurité sociale ne s’applique pas à Mayotte.
« Nous fêtons les 40 ans d’une sécurité sociale qui n’est pas tout à fait la sécu comme ailleurs » sourit Ymane Alihamidi Chanfi, l’actuelle directrice.

La CAF en ligne

Ymane Alihamidi Chanfi, Assani Saindou et Aurélie Laulin
Ymane Alihamidi Chanfi, Assani Saindou et Aurélie Laulin

Et si la CSSM a déjà bien changé, « elle poursuit son évolution ». Pour améliorer l’accueil du public, pour continuer le développement de la carte vitale. Pour désengorger l’accueil en misant sur le numérique. Lancement prochain du site internet de la CSSM, mais aussi arrivée à Mayotte dans les mois à venir d’un site CAF.fr, pour que les allocataires aient accès, en ligne, à leur dossier et à leurs documents importants.

La CSSM compte aussi sur une multiplication des partenariats, avec des associations, ou encore avec les CCAS, pour amener l’aide sociale directement à domicile chez les personnes âgées ou en difficulté de déplacement. Un service de relation avec les entreprises est aussi en construction. La Caisse a aussi investi dans la création d’une maison de la vue, avec un opticien et un orthoptiste, à Kawéni. Manquera toujours un ophtalmologiste, celui-ci viendra en missions depuis la Réunion. C’est aussi à Kawéni qu’ouvrira courant 2018 le nouveau siège de la CSSM, un vaste village administratif où se retrouveront Pôle-Emploi, l’ARS, le Sdis…

Autant dire que la crise de la quarantaine, la caisse de sécurité sociale de Mayotte, elle ne connaît pas. Quoique, ce lundi soir, la direction devait rencontrer la ministre Agnès Buzin pour lui faire part notamment de « l’attente autour de l’arrivée de la CMU-C, le besoin de doter le développement social de fonds nationaux, et les attentes sur l’évolution de la réglementation de la sécurité sociale à Mayotte ».

Avec 198 millions d’euros de dotations cette année versés par la CSSM au CHM, ce dernier représente le premier poste de dépense de la Caisse. La ministre qui avait préalablement visité l’hôpital aura pu constater que ce n’était pas suffisant d’un côté, et pas tenable de l’autre.

Y.D.

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