25.8 C
Mamoudzou

Une série de violences entre villages dans les établissements scolaires

Gendarmerie logoVoici que resurgissent une fois encore des phénomènes de rivalités et de violences entre jeunes de différents villages. Cette fois-ci, les faits concernent Chiconi et Barakani. Les événements ont démarrés il y a quasiment deux semaines, le 9 février dernier. Un jeune sort du collège de Chiconi lorsqu’il est abordé par 3 jeunes de Barakani. Ils veulent savoir d’où il vient et leurs intentions sont sans ambiguité : l’un est en possession d’un marteau, un autre d’un bâton, le 3e tient d’un fer à béton.

La victime parvient d’abord à esquiver le coup de marteau mais il n’échappe pas aux coups de poings et de bâton. Le collégien parvient finalement à s’enfuir mais il est atteint au mollet par le fer à béton qui s’enfonce dans son corps. La victime prise en charge par les secours bénéficiera d’un certificat d’incapacité de travail d’une journée.

Après ces violences, place aux règlements de compte. A leur tour, des jeunes de Chiconi se sont rendus au lycée de Sada pour se venger. Finalement, les interventions répétées de la gendarmerie permettront de minimiser les troubles et maintenir le calme.
Ce mardi, on apprend que l’enquête menée par les gendarmes de Sada a permis l’interpellation de l’un des auteurs présumés de l’agression.

Koungou vs Majicavo

Autre agression, à Koungou cette fois. Hier lundi, entre 15h30 et 16h30, un adolescent de 17 ans s’est fait agresser et délester de ses affaires par plusieurs jeunes devant le lycée de Majicavo Lamir où il est scolarisé. Et il entendait bien se faire justice.

Voitures de gendarmerie devant le tribunal de MamoudzouIl prend alors la direction du collège de Koungou et y pénètre par un trou dans le grillage. Là, il voit un groupe de collégiens en cours de sport. Il demande si quelqu’un est de Majicavo. Un élève a le malheur de répondre par l’affirmative. Il se jette alors sur lui et le roue de coups de poings.

La victime, âgée de 15 ans, se saisit alors d’une paire de ciseaux qui se trouvait dans son sac et lui porte un coup. Son adversaire est touché à l’arrière du cou. La peau est coupée sur une quinzaine de centimètres.
Les deux jeunes ont été interpellés et conduits à la brigade de gendarmerie de Mamoudzou pour audition.

Tubes de cannabis

Ces événements ne sont pas sans rappeler la longue série de tensions entre villages qui ont parsemé l’année scolaire précédente.

A noter également que la gendarmerie a arrêté un jeune porteur d’un emballage carton contenant 1,3 gramme d’herbe de cannabis, hier lundi à proximité du lycée de Tsararano.
Enfin, un groupe de jeunes a été surpris en possession de cannabis par des gendarmes qui rentraient chez eux à Tsoundzou II, hier en fin d’après-midi. L’un des adolescents était en effet en possession de deux tubes cartonnés contenant de l’herbe.

RR
www.lejournaldemayotte.com

Partagez l'article:

Les plus lus

Articles similaires
Similaire

Santé bucco-dentaire : moins de 3 dentistes pour 100 000 habitants à Mayotte

Il faut bien du courage aux Mahorais qui ont des problèmes dentaires pour se faire soigner sur le territoire. Les dentistes libéraux ne sont plus que 9 pour les 321 000 habitants recensés sur l’île au 1er janvier 2024. Nous faisons le point sur la situation avec Thierry Arulnayagam, le représentant URPS bénévole des dentistes de Mayotte et conseiller ordinal régional des chirurgiens-dentistes

CSSM : les raisons d’un trou d’air de 12 ans sans cotisations sociales pour les indépendants

Ils sont 3.000 de déclarés sur l’île, et n’ont pas pu cotiser, notamment pour leur retraite jusqu’à présent. La raison ? Le décret destiné à appliquer l’ordonnance de 2011 n’a jamais été pris

La Préfecture lève un pan du voile de sa réponse « eau potable », pour lutter contre le choléra

La Préfecture de Mayotte, l’ARS, les Eaux de Mayotte, les communes, et la société Mahoraise des Eaux annoncent un "plan d’action visant à améliorer l’accès à l’eau potable", notamment pour des zones "à haut risque"

Mieux éduquer les ados à la vie affective pour améliorer leur protection, et celle de la société  

Au cœur des enjeux des jeunes enfants, la précarité affective. Parce que ceux qui sont victimes de violences, sexuelles ou autre, ne le verbalisent pas ainsi en raison d’un entourage déficient, des actions sont menées. C’est dans ce cadre que se tenaient ce week-end les 2ème "Débats jeunes de Mayotte" organisés par l'association Haki  Za Wanatsa et le Collectif CIDE
WP Twitter Auto Publish Powered By : XYZScripts.com