La Préfecture, le Commissariat de Police, la Gendarmerie, le Palais de Justice, Météo France et le Vice-rectorat, sont intervenus au vice-rectorat ce samedi matin, sur les questions sécuritaires propres à leurs domaines respectifs.
Une rencontre organisée tous les ans à Mayotte, et qui entre dans un cadre précis, comme l’explique au JDM Stéphane Planchant, le directeur de cabinet de la vice-recteur de Mayotte : « L’accueil des cadres se fait traditionnellement en 3 temps. Le premier s’est déroulé en mai à Paris avec le Séminaire des cadres en partance pour l’Outre-mer. La rencontre de ce samedi à Mayotte lui fait suite, pour ensuite clore avec l’accueil des nouveaux arrivants à Mtsangabeach samedi 27 août, où il sera question de pluri-culturalité. »
Évolution des risques
Il était surtout question ce samedi, de la circulaire que les ministres de l’Intérieur et de l’Education nationale ont transmise aux rectorats et aux chefs d’établissement. Elle tourne autour de deux points : le renforcement de la sécurité dans les établissements et la riposte à des intrusions, en cas d’attaque terroriste.
Jusqu’à présent, les échanges avec les cadres évoquaient surtout les préventions des incendies ou les risques extérieurs, comme les accidents chimiques, « nous avons donc sensibilisé les nouveaux cadres aux risques propres à Mayotte, mais tout en restant dans l’esprit de la circulaire interministérielle. »
Proximité des interlocuteurs
Qui recoupe néanmoins les problématiques vécues ici en terme d’intrusions extérieures dans le cas notamment de règlement de compte entre bandes rivales, « sur ce sujet, les opérations de sécurisation en cours vont se poursuivre. »
Quand à la radicalisation, le sujet sera abordé samedi prochain, « c’est un des aspects pluriculturels qui sera abordé sous l’angle de la prévention. Notons que cette année, c’est Younoussa Abaine qui présentera le rôle des cadis à Mayotte. »
Mayotte offre par l’étroitesse de son territoire, quelques avantages sur ce sujet : « C’est rare qu’une académie propose à ses cadres une rencontre où sont présents la directrice de cabinet du préfet, le vice-procureur ou le commissaire ! »
Ces responsables sont-ils prêts ? « Quand on est cadre, il faut être informé au mieux pour être réactif et le plus rassurant possible en cas de crise. »
Samedi prochain, ce sont 350 enseignants qui sont attendus à Mtsangabeach.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte